Wall Street a fini en forte hausse mardi, un bond de la confiance des ménages et de bons résultats nourrissant son optimisme, avant une décision de politique monétaire aux États-Unis mercredi.

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Les marchés à la clôture :



TSX 14 624,25 / 155,25 (1,07%)

Dow Jones 17 005,75 / 187,81 (1,12%)

S&P 500 1 985,05 / 23,42 (1,19%)

NASDAQ 4 564,29 / 78,36 (1,75%)

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«Rien de vraiment négatif ne s'est mis en travers de la route du rebond du marché depuis la semaine dernière», a relevé Michael James, de Wedbush Securities, pour qui «les investisseurs qui étaient restés en retrait reviennent à la charge, de peur de rater le train».

Wall Street vient de connaître sa meilleure semaine depuis fin 2012-début 2013.

«Vu la négativité du marché récemment, peu s'attendaient à un rebond d'une telle ampleur», a-t-il remarqué.

Certes, les commandes de biens durables, qui ont reculé contre toute attente en septembre, ont déçu.

«Mais c'est un indicateur de plus signalant qu'un resserrement anticipé des taux d'intérêt» de la Réserve fédérale américaine (Fed), avant la mi-2015, «est de moins en moins probable», a poursuivi M. James.

La banque centrale, qui a entamé mardi à Washington une réunion de politique monétaire de deux jours, devait publier sa décision très attendue mercredi. La plupart des analystes anticipaient la fin de son soutien monétaire exceptionnel et le maintien de ses taux directeurs à des niveaux proches de zéro.

D'autre part, «l'excellent» moral des ménages américains, qui a rebondi plus fortement que prévu en octobre à l'approche de la saison des fêtes, selon le Conference Board, a suscité l'enthousiasme du marché, a noté Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Dans l'immobilier, les prix des logements ont enregistré un rebond en août, mettant fin à trois mois consécutifs de baisse.

Quant aux résultats d'entreprises, «les résultats sont dans l'ensemble très solides et ceux pour qui ce n'est pas le cas sont généralement relégués au second plan, les courtiers attribuant leur déception à des raisons spécifiques aux sociétés», a souligné Michael James.

Mardi, le site de microblogue Twitter a ainsi particulièrement déçu, le marché doutant de ses perspectives de croissance. Son titre a chuté de presque 9,84%, à 43,78 dollars.

D'autres ont publié des comptes plus encourageants, dont l'opérateur téléphonique T-Mobile, dopé par la progression de ses abonnements (+3,07% à 28,85 dollars) et Amgen (+6,07% à 157,19 dollars). La biotech a annoncé mardi la suppression de jusqu'à 5% de ses effectifs pour davantage se concentrer sur la recherche.

Faisant état de résultats mitigés, le chimiste Dupont (+0,10% à 67,95 dollars) et le laboratoire Pfizer (+0,21% à 29,09 dollars) ont oscillé autour de l'équilibre avant de finir en légère hausse.

Records de titres «tech» 

Les grandes valeurs technologiques ont eu le vent en poupe: le géant informatique Apple, dopé par les bons débuts de son système de paiement sur smartphone, a fini à un nouveau record historique, à 106,74 dollars (+1,55%). Tout comme le réseau social Facebook, qui a atteint un nouveau sommet, à 80,77 dollars (+0,61%).

L'action du géant de la distribution chinois Alibaba a elle franchi en séance le seuil des 100 dollars pour la première fois depuis son entrée boursière le 19 septembre, grimpant jusqu'à 100,67 dollars, soit 48% de plus par rapport à son prix d'introduction de 68 dollars. Son titre, qui a bénéficié de propos de son patron-fondateur, Jack Ma, n'excluant pas un partenariat entre son système de paiement Alipay et  Apple Pay, a clôturé sous ce seuil (+1,93% à 99,68 dollars).

Grand actionnaire d'Alibaba, Yahoo! a clôturé à son plus haut niveau depuis 14 ans (septembre 2000), s'adjugeant 2,58% à 45,86 dollars.

Le service en ligne Yelp, qui a annoncé le rachat de son homologue français Cityvox, a gagné 3,32% à 59,11 dollars.

Le marché obligataire a reculé. Signe d'une demande moins forte, le rendement des bons du Trésor à 10 ans est monté à 2,284% contre 2,257% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,057% contre 3,034% à la précédente clôture.