Wall Street, fortement secoué mercredi et en début de journée, tentait de se redresser à la mi-séance jeudi, les informations économiques positives diffusées aux États-Unis calmant un peu l'anxiété des courtiers.

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Les marchés vers 12h00:



TSX 14 025,45 / +155,57 (1,12%)

Dow Jones 16 078,58 / -63,16 (-0,39%)

S&P 500 1 856,04 / -6,45 (-0,35%)

NASDAQ 4 192,05 / -23,27 (-0,55%)

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«Le marché essaie de se stabiliser, de déterminer jusqu'où les indices peuvent descendre», a commenté Peter Cardillo de Rockweel Global Capital.

Déboussolée mercredi par une série d'indicateurs américains décevants attisant la crainte d'une dégradation de l'économie mondiale, la place new-yorkaise avait connu une séance difficile. Jeudi le début de séance a été aussi houleux, le Nasdaq descendant jusqu'à 4131,65 points, marquant alors une chute de plus de 10% depuis son dernier sommet du 2 septembre.

Mais les statistiques économiques sur l'économie américaine et les résultats de plusieurs grandes entreprises de la place new-yorkaise diffusés jeudi matin, positifs dans leur ensemble, sont finalement parvenus à apaiser un peu l'angoisse des courtiers.

Côté emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis sont tombées à leur plus bas niveau depuis 14 ans pendant la semaine close le 11 octobre.

Un indicateur qualifié de «spectaculaire» par Ian Shepherdson, économiste à Pantheon Macroeconomics, pour qui «c'est un signal clair de la réelle solidité du marché du travail».

La production industrielle a de son côté rebondi davantage que prévu en septembre dans le pays et la hausse de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie a ralenti moins que prévu en octobre.

Sur le front des entreprises, la banque d'affaires Goldman Sachs (-1,61% à 174,39 dollars), dont les bénéfices se sont envolés de 60%, et le fournisseur d'assurance médicale et de services de santé UnitedHealth (+4,43% à 85,80 dollars), qui a relevé sa prévision de bénéfice annuel, ont tous deux publié des résultats supérieurs aux attentes.

«Peut-être que le marché va pouvoir commencer à se concentrer plus sur les chiffres des compagnies et leurs prévisions pour le quatrième trimestre que sur l'environnement ambiant», a avancé Peter Cardillo.

Netflix s'effondre

La tentative de rebond de Wall Street reste toutefois fragile entre «les inquiétudes sur la croissance mondiale, la résurgence des tourments concernant les dettes de la zone euro, les tensions géopolitiques élevées ou les peurs liées à Ebola», ont relevé les experts de Charles Schwab.

La chute des cours du pétrole, à Londres comme à New York, participait aussi à l'ambiance morose.

Parmi les autres résultats du jour figuraient ceux du fabricant de jouets Mattel, qui glissait de 1,41% à 30,11 dollars après avoir annoncé une baisse de 22% de son bénéfice, en raison notamment d'une chute des ventes de la poupée Barbie.

Le titre du service de vidéo en ligne Netflix s'effondrait lui de 22,22% à 348,90 dollars. Le groupe, qui ne gagne pas autant d'abonnés que prévu, a fait état de prévisions décevantes.

Le groupe de médias Time Warner, qui a promis de plus que doubler le bénéfice par action 2018 mercredi lors d'une journée d'investisseurs, prenait 3,63% à 74,83 dollars.

Apple, qui s'apprête jeudi à présenter de nouveaux modèles de sa tablette iPad, cédait 1,15% à 96,42 dollars.

Le marché obligataire partait en baisse après avoir démarré la séance en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,143% contre 2,090% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,925% contre 2,876% la veille.