Wall Street a fini la semaine sur une note clairement optimiste vendredi, la baisse du chômage à son taux le plus bas depuis six ans aux États-Unis la rassurant sur la vigueur de l'économie américaine.

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Les marchés à la clôture :

TSX 14 789,78 / 29,14 (0,20%)

Dow Jones 17 009,69 / 208,64 (1,24%)

S&P 500 1 967,90 / 21,73 (1,12%)

NASDAQ 4 475,62 / 45,43 (1,03%)

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Le marché a clairement bénéficié «de la robustesse du rapport sur l'emploi aux États-Unis qui montre que les entreprises américaines sont plus optimistes» puisqu'elles embauchent, a relevé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Les créations d'emplois sont ressorties bien plus vigoureuses que prévu en septembre, à 248 000 emplois, contre 210 000 embauches escomptées. Cerise sur le gâteau, le taux de chômage est passé sous le seuil des 6%, à 5,9%, contre 6,1% en août, à son seuil le plus bas depuis juillet 2008, lorsque la crise financière s'est amorcée.

«Une économie ne crée pas autant d'emplois si sa croissance n'est pas suffisante», a noté quant à lui Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.

«Il faut toutefois remarquer que la participation au marché au travail (qui compte les personnes ayant un emploi et celles qui en recherchent un activement, NDLR) a poursuivi son repli (à 62,7% contre 62,8%), ce qui a aidé à faire glisser le taux de chômage sous 6%», a relevé Patrick O'Hare, de Briefing.com.

La relative stagnation des salaires, qui ont ralenti leur progression sur douze mois, de 2,1% à 2%, a elle été «accueillie comme une bonne nouvelle par le marché en raison de la Réserve fédérale» américaine (Fed), a noté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.

En effet, «cela laisse entendre que la Fed peut attendre encore un peu avant de commencer à envisager un relèvement de ses taux», a-t-il expliqué.

La politique monétaire ultra-accommodante de la banque centrale constitue l'un des premiers soutiens des marchés financiers depuis 2008, facilitant crédit et investissement.

Dans ce contexte, des craintes sur «l'activité chinoise, un indice PMI composite en zone euro à son plus bas depuis 10 mois et des déclarations de (James) Bullard», un responsable de la Réserve fédérale «sur un 'retard' de la normalisation de la politique monétaire américaine», de nature à peser sur le marché, sont passés au second plan, a constaté M. O'Hare.

Yahoo pourrait investir dans Snapchat 

Côté entreprises, le réseau social en ligne Facebook qui a obtenu vendredi l'autorisation de la Commission européenne pour racheter le service de messagerie instantanée WhatsApp, a gagné 0,47% à 77,44 dollars.

Le groupe internet Yahoo!, dont les liquidités ont été dopées par les recettes de l'entrée en Bourse du groupe chinois Alibaba, et qui cherche à investir dans l'application d'envoi de messages éphémères Snapchat, selon le Wall Street Journal, a pris 1,31% à 41,03 dollars.

Le géant de la distribution en ligne Amazon a gagné 1,36% à 322,74 dollars. Le groupe a annoncé le lancement de deux nouvelles séries confiées à des grands noms du secteur.

La banque JPMorgan Chase, contre qui des enquêtes ont été ouvertes pour sa gestion de l'attaque informatique touchant 76 millions de ménages dont elle a été victime pendant l'été a fini en nette hausse (+2,48% à 60,30 dollars), à l'unisson des autres valeurs bancaires.

Le constructeur automobile General Motors a avancé de 1,75% à 33,76 dollars, peu perturbé par l'annonce de nouveaux rappels de voitures défectueuses vendredi portant à près de 30 millions le total de véhicules rappelés depuis le début de l'année.

Dans la pharmacie, les laboratoires Salix Pharmaceuticals, qui ont annoncé vendredi renoncer à leur fusion programmée avec l'italien Cosmo, dans le sillage de nouvelles mesures des autorités américaines contre l'exil fiscal, ont avancé de 1,18% à 152,87 dollars.

Le marché obligataire a fini sans direction. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans est monté à 2,447% contre 2,438% jeudi soir mais celui des bons à 30 ans a reculé à 3,134% contre 3,153% la veille.