Au terme d'un mois de septembre où il est devenu clair que le marché boursier nord-américain a de plus en plus de difficultés à maintenir son élan, la Banque Nationale garde confiance tout en ajustant à la baisse ses cibles de fin d'année pour le S&P/TSX et le S&P 500.

«Nous maintenons notre recommandation de surpondérer les actions par rapport à notre indice de référence tout en sous-pondérant légèrement les produits à revenu fixe», souligne Stéfane Marion.

Le stratège en chef de la Banque Nationale continue de privilégier les titres financiers dont la valorisation reste intéressante en termes relatifs.

«Le rendement sous forme de dividende est intéressant, et le secteur est moins vulnérable que les autres [télécommunications, services publics] à une hausse de taux.»

Il estime aussi qu'il demeure préférable de sous-pondérer la consommation de base et la consommation discrétionnaire.

Aux yeux de la Nationale, le dollar américain pourrait être sur le point d'amorcer une ascension de longue durée puisque les caractéristiques fondamentales de l'économie des États-Unis continuent de s'améliorer plus vite que celles de leurs principaux partenaires commerciaux.

«Pour la première fois depuis 1994, la Fed pourrait amorcer un resserrement de sa politique monétaire alors que le dollar américain s'apprécie», dit Stéfane Marion.

«Si nos prévisions sont bonnes et si la Fed commence à resserrer sa politique en juin 2015, l'effet, à en croire le passé, ne sera pas nécessairement dramatique pour les actions.

Au cours des huit mois qui ont précédé la première hausse de taux après la récession du début des années 90, les marchés nord-américains ont dégagé des rendements positifs.»