Wall Street a clôturé en hausse vendredi et emmené le S&P 500 à un nouveau record, après un rapport sur l'emploi aux États-Unis décevant mais relançant les spéculations sur la politique monétaire.

La Bourse de Toronto a clôturé en légère baisse, vendredi, après l'annonce d'une entente de cessez-le-feu en Ukraine et la publication de données décevantes sur les marchés de l'emploi canadien et américain.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé 6,87 points pour terminer la séance à 15 569,92 points.

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Les marchés à la clôture :

TSX   15 569,92 / -6,87 (-0,04 %)

Dow Jones   17 137,36 / 67,78 (0,40 %)

S&P 500   2007,71 / 10,06 (0,50 %)

NASDAQ   4582,90 / 20,61 (0,45 %)

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Avant de se reprendre petit à petit à l'approche de la fin de la séance, les indices avaient pourtant débuté la journée dans le rouge dans la foulée du rapport mensuel sur l'emploi.

Selon ce document, toujours très attendu par le marché, le taux de chômage a légèrement baissé en août dans le pays, à 6,1 %.

Mais le rythme des créations d'emplois a parallèlement fortement ralenti, l'économie américaine ne créant que 142 000 emplois alors que les analystes en attendaient 223 000 et que la barre des 200 000 avait été dépassée au cours des six derniers mois.

Ces chiffres «se sont certes révélés décevants», a commenté Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. Mais ils «sont en contradiction avec toutes les statistiques économiques récentes sur l'économie américaine particulièrement solide» et «ne changent pas fondamentalement les perspectives pour les mois à venir», a-t-il avancé.

Ils ont quand même eu juste ce qu'il faut d'impact «pour laisser les investisseurs penser que le relèvement des taux d'intérêt n'aura pas lieu tout de suite», a estimé David Levy de Kenjol Capital Management.

L'une des grandes interrogations du marché actuellement est en effet de savoir quand le Réserve fédérale, très sensible aux chiffres sur l'emploi, va commencer à resserrer sa politique monétaire. Ses taux d'intérêt directeurs, fixés à un niveau très bas depuis 2008, favorisent l'emprunt et permettent l'afflux d'argent dit «facile» sur le marché. Certains courtiers redoutent la fin de ce coup de pouce monétaire.

Quiksilver terrassé 

Sur le front des valeurs, la chaîne de vêtements Gap a reculé de 4,16 % à 44,65 dollars après avoir fait part d'une baisse de 2 % sur un an de ses ventes en août à nombre de magasins comparable.

La chaîne américaine de magasins à bas prix Family Dollar, qui a rejeté vendredi la proposition d'achat améliorée du numéro un du secteur, Dollar General (-2,28 % à 63,01 dollars), a perdu 1,19 % à 79,11 dollars. Elle privilégie toujours un rapprochement avec un autre concurrent, Dollar Tree (+1,07 % à 55,61 dollars), mais s'expose potentiellement à une offre hostile.

Apple, qui a annoncé des mesures supplémentaires de protection des comptes de ses utilisateurs après la publication de photos de vedettes dénudées sur l'internet, a gagné 0,87 % à 98,97 dollars. Le groupe se prépare à une présentation mystère mardi au cours de laquelle pourraient être dévoilés un iPhone géant ou une nouvelle iWatch.

La marque prisée des surfeurs Quiksilver a, elle, été emportée par un raz-de-marée (-24,73 % à 2,13 $) après la publication d'une perte trimestrielle et d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes.

Le fabricant de voitures électriques Tesla, l'un des chouchous de Wall Street, a perdu un peu des nets gains engrangés dans l'anticipation de l'annonce de l'installation de sa future «giga-usine» de batteries au lithium dans le Nevada (-3,02 % à 277,39 dollars).

Le marché obligataire a reculé. Signe d'une demande moindre, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,461 % contre 2,448 % jeudi soir, et celui des bons à 30 ans, à 3,237 % contre 3,205 % la veille.