Wall Street a terminé sur une note contrastée vendredi après un discours sans surprise de la patronne de la banque centrale américaine dans un marché surveillant l'Ukraine.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse vendredi, le secteur de la finance n'ayant pas réussi profiter de la publication de résultats records pour la plus grande banque du pays. Le dollar canadien a pour sa part terminé la séance à 91,37 cents US, un cours de clôture inchangé par rapport à celui de la veille.

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Les marchés à la clôture :


TSX 15 535,55 / -20,54 (-0,13%)

Dow Jones 17 001,22 / -38,27 (-0,22%)

S&P 500 1 988,40 / -3,97 (-0,20%)

NASDAQ 4 538,55 / 6,45 (0,14%)

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Les courtiers de la Bourse de New York, qui s'étaient préparés toute la semaine à disséquer l'intervention de Janet Yellen au symposium de Jackson Hole (Wyoming), en ont été pour leurs frais.

Son discours «n'a rien offert de nouveau» et s'est transformé «en un non-événement», a estimé Scott Wren de Wells Fargo Advisors.

«Je ne sais pas exactement ce que les acteurs du marché attendaient vraiment de Janet Yellen, ils étaient sans doute curieux de savoir ce qu'elle allait dire. Mais elle n'a fait que plus ou moins réitérer ce qu'elle a déjà dit, que la Fed n'était pas pressée de relever les taux d'intérêt», a renchéri David Levy de Kenjol Capital Management.

N'excluant pas une hausse des taux d'intérêt plus tôt que prévu si l'emploi progressait davantage, Mme Yellen a ainsi estimé que le secteur n'était pas «encore totalement remis» de la crise.

«Son intervention était «remplie de 'si', de 'mais', de «pourrait' et de 'devrait', reflétant ainsi une grande incertitude sur l'importance des faiblesses sur le marché du travail», a souligné Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics. «Mais de façon générale, le ton est équilibré et suggère qu'il n'y aura pas de changement important à la prochaine réunion» du Comité de politique monétaire de la Fed en septembre, a-t-il ajouté.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, qui s'est dit vendredi «confiant» quant à l'efficacité des mesures annoncées début juin par l'institution pour dynamiser l'économie en berne de la zone euro, n'a pas apporté beaucoup plus d'éclairage.

Nouveaux cafés pour Keurig 

Le marché surveillait par ailleurs vendredi un certain regain de tensions après l'entrée en Ukraine d'un convoi humanitaire russe, qualifiée «d'invasion» par Kiev et dénoncée par l'Union européenne comme une «claire violation» de la frontière.

Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir vendredi pour discuter de la situation et les États-Unis ont exigé de la Russie qu'elle retire «immédiatement» les camions.

Du côté des valeurs, le spécialiste des cafetières Keurig Green Mountain a largement profité (+13,26% à 133,36 dollars) de l'accord passé avec le groupe Kraft Foods (-0,07% à 57,22 dollars) sur l'utilisation des marques de ce dernier dans ses capsules individuelles de café aux États-Unis.

Le groupe Gap, maison mère des chaînes de magasins de vêtements Gap, Banana Republic ou Old Navy, a gagné pour sa part 5,21% à 45,43 dollars après  fait part de résultats légèrement supérieurs aux attentes.

Le plus grand revendeur de jeux vidéo au monde GameStop, aidé par les nouvelles consoles de Microsoft et Sony, a lui aussi dépassé les attentes des analystes (+5,95% à 42,90 dollars), tout comme le fabricant de logiciels de gestion Salesforce.com (+7,34% à 59,80 dollars).

Le spécialiste des travaux pour la maison Home Depot, qui a annoncé jeudi soir l'arrivée d'un nouveau patron, s'est replié de 0,13% à 91,03 dollars.

Le marché obligataire a terminé en hausse. Signe d'une demande accrue, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,403% contre 2,407% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,157% contre 3,192% la veille.