La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, profitant d'un certain apaisement des craintes des investisseurs face à la situation en Irak et en Ukraine.

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Les marchés à la fermeture:



TSX 15 261,64 / +65,33 (0,43%)

Dow Jones 16 569,98 / +16,05 (0,10%)

S&P 500 1 936,92 / +5,33 (0,28%)

NASDAQ 4 401,33 / +30,43 (0,70%)

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Le dollar canadien a clôturé lundi à 91,58 cents US, en hausse de 0,43 cent US.

Le marché, qui a traversé fin juillet deux semaines délicates, bénéficie d'un «rebond de soulagement», a estimé Sam Stovall de S&P Capital IQ.

«Il est encore trop tôt pour dire si» cette tendance à la hausse va se poursuivre, mais le marché profite indéniablement à ses yeux de «la légère dissipation des inquiétudes» liées aux turbulences géopolitiques qui affectent le Moyen-Orient ou l'Ukraine.

En Irak notamment, l'intervention des États-Unis, via des frappes aériennes et la livraison d'armes, «est accueillie avec espoir et soulagement», a relevé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. «Le fait que l'armée américaine apporte son aide aux Kurdes, le seul facteur de stabilité dans le pays, est un événement perçu très positivement», a-t-il noté tout en soulignant que la situation politique du pays, important producteur de brut, restait fragile.

Le premier ministre sortant irakien Nouri al-Maliki, qui briguait un troisième mandat, a jugé lundi que la nomination de Haïdar al-Abadi à son poste constituait une violation de la Constitution.

Dans le même temps en Ukraine, la situation restait tendue et l'armée resserrait lundi son étau autour des bastions rebelles de Donetsk et Lougansk.

Mais «les marchés ont déjà intégré l'effet négatif des sanctions (imposées à la fois par les Occidentaux et par la Russie) sur les économies européennes et l'absence de gros titre inquiétant (comme une invasion de l'Ukraine par Moscou) suffit aux indices pour rebondir», a souligné Gregori Volokhine.

Le calendrier économique est par ailleurs resté vide de tout indicateur majeur américain.

Seul événement notable: le vice-président de la Réserve fédérale Stanley Fischer a «indiqué que la reprise mondiale restait décevante, ravivant l'espoir que la banque centrale allait maintenir le statu quo à propos de sa politique monétaire (actuellement très accommodante) plus longtemps que prévu», a relevé Andrea Kramer de Schaeffer's Investment Research.

Chiquita convoitée par des Brésiliens

Sur le front des valeurs, le géant américain de la banane Chiquita Brands International a bondi de 30,22% à 13,10 dollars après la proposition de deux sociétés brésiliennes de racheter le groupe pour 611 millions de dollars, ou 13 dollars par action.

Les investisseurs ont également salué l'annonce par la société de transports de produits énergétiques Kinder Morgan de la fusion de trois filiales pour une transaction valorisée à 71 milliards de dollars, soit la deuxième plus grosse opération de l'histoire du secteur. Son titre a grimpé de 9,00% à 39,37 dollars.

Le fonds d'investissement Blackstone est pour sa part sur le point d'acquérir pour plus de 1,2 milliard de dollars des actifs de Shell dans un grand projet de gaz de schiste aux États-Unis, selon des sources proches du dossier. L'action s'est appréciée de 2,21% à 33,71 dollars.

Le voyagiste en ligne Priceline est monté de 2,17% à 1309,28 dollars après avoir fait état d'un bénéfice supérieur à ce qu'attendaient les analystes.

Le géant informatique Microsoft a de son côté dévoilé lundi un téléphone portable vendu au prix de 19 euros, qui doit notamment lui permettre de se positionner dans les pays émergents. Une stratégie qui a laissé le marché indifférent (action stable à 43,20 dollars).

Le marché obligataire a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,420% contre 2,415% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans, à 3,232% contre 3,226%.

À Toronto

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse lundi.

La plupart de l'élan du TSX trouvait son origine lundi dans le secteur de la finance, qui a progressé de 0,57%. Les investisseurs n'ont pas semblé s'émouvoir de la décision de l'agence de notation Standard & Poor's, qui a révisé à baisse vendredi son évaluation des banques canadiennes.

La décision de S&P découle de la crainte qu'Ottawa puisse être réticent à tirer d'affaire de grosses institutions financières dans le cas d'un éventuel nouvel d'effondrement de l'économie et qu'il favorise plutôt une solution de recapitalisation interne, sans recours à l'argent des contribuables.

Le secteur de l'industrie du parquet torontois a quant à lui pris 0,75%.

- Avec La Presse Canadienne