Finir en hausse, même modeste, «est une petite victoire» pour la Bourse de New York, a commenté Jack Ablin de BMO Private Bank. La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, mais les opérateurs sont restés prudents dans un contexte où l'inquiétude reste vive en ce qui a trait aux tensions entre la Russie et l'Ukraine.

Malgré l'aversion pour le risque qui prévaut, le dollar canadien s'est apprécié de 0,39 cent US à 91,63 cents US, après que Statistique Canada eut indiqué que l'excédent commercial du pays avait atteint 1,9 milliard $ en juin, les exportations s'étant hissées à un niveau record.

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Les marchés à la clôture :



TSX 15 202,09 / 14,38 (0,09%)

Dow Jones 16 443,21 / 13,74 (0,08%)

S&P 500 1 920,21 / 0,00 (0,00%)

NASDAQ 4 355,05 / 2,21 (0,05%)

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Finir en hausse, même modeste, «est une petite victoire» pour la Bourse de New York, a commenté Jack Ablin de BMO Private Bank.

Cela reflète sans doute une certaine volonté de la part des investisseurs de se tourner vers une économie à la croissance solide et «assez isolée des troubles géopolitiques» se déroulant en Europe ou au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

«Les inquiétudes concernant la croissance mondiale restent fondamentalement les mêmes, qu'il s'agisse des conséquences du conflit entre Israël et le Hamas, des tensions croissantes en Ukraine, du retour de l'Italie en récession ou du recul net des commandes industrielles en Allemagne» en juin, a commenté de son côté Art Hogan de Wunderlich Securities.

Les investisseurs sont en particulier nerveux face à la concentration de troupes russes à la frontière avec l'Ukraine, éventuel prélude à une invasion, et aux sanctions économiques adoptées par Moscou en riposte aux mesures décidées par les pays occidentaux à l'encontre du Kremlin. Cette surenchère pourrait affecter significativement les économies russe et européenne.

«Mais tout cela n'est pas vraiment nouveau» et hante le marché depuis plusieurs jours déjà, a souligné Art Hogan.

Aussi, alors que le marché s'est nettement replié au cours des deux dernières semaines et que le S&P 500, l'indice le plus regardé par les investisseurs, est-il descendu mardi à son plus bas niveau depuis deux mois, Wall Street profitant, selon M. Hogan, d'un «rebond technique». «Il est vraiment difficile de prédire si cela va se confirmer», a-t-il ajouté.

Les investisseurs étaient par ailleurs refroidis par l'abandon de deux projets d'acquisitions d'envergure.

Le magnat des médias Rupert Murdoch a d'une part retiré son offre de rachat du groupe Time Warner (-12,85% à 74,24 dollars) pour 80 milliards de dollars.

Sprint (-18,96% à 5,90 dollars) et sa maison mère japonaise Softbank ont d'autre part laissé entendre qu'ils renonçaient à racheter T-Mobile US (8,40% à 31,06 dollars), une opération qui aurait pu atteindre une trentaine de milliards de dollars hors reprise de dette.

Moins de procès pour Apple 

Parmi les autres valeurs du jour, Groupon a plongé de 12,72% à 6,17 dollars après avoir révisé à la baisse sa prévision annuelle de bénéfices.

Le groupe agroalimentaire Mondelez (biscuits Lu), qui a de son côté abaissé ses prévisions de ventes annuelles, en raison notamment d'un ralentissement de la croissance dans les pays émergents, a perdu 0,85% à 35,66 dollars.

L'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard, qui a, à l'inverse, relevé ses prévisions annuelles en mettant en avant de futurs lancements de jeux prometteurs après un solide deuxième trimestre, s'est apprécié de 2,64% à 22,85 dollars.

Bank of America, dont le nouveau projet de versement de dividendes et de rachats d'actions a été validé par la Réserve fédérale américaine, a gagné 1,33% à 15,20 dollars.

Apple a lâché 0,17% à 94,96 dollars. Le groupe a convenu avec Samsung d'abandonner leurs poursuites judiciaires réciproques dans les brevets, sauf aux États-Unis.

Le marché obligataire a terminé en légère hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,474% contre 2,483% mardi soir, et celui à 30 ans, à 3,277% contre 3,279% la veille.