Les comptes trimestriels applaudis du réseau social Facebook ont aidé l'indice élargi S&P 500 à battre un nouveau record à Wall Street, même si le reste du marché, un peu assoupi en période estivale, a fini sur une note plus mitigée.

La Bourse de Toronto a clôturé sans guère de changement, en dépit d'encourageantes données en provenance du secteur manufacturier chinois et de solides résultats financiers.

Le dollar canadien a chuté de 0,14 cent US, à 93,07 cents US.

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Les marchés à la clôture :

TSX 15 394,45 / 0,07 (0,00%)

Dow Jones 17 083,80 / -2,83 (-0,02%)

S&P 500 1 987,96 / 0,95 (0,05%)

NASDAQ 4 472,11 / -1,59 (-0,04%)

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La place financière new-yorkaise a oscillé autour de l'équilibre tout au long de la séance, tout en conservant un net optimisme sur la santé du monde des affaires américain.

«Nous sommes au coeur de la plus grosse semaine de résultats d'entreprises de la saison, tout le monde est concentré sur ça, et les nouvelles sont plutôt bonnes», a commenté Michael James, de Wedbush Securities.

En particulier, «les résultats de Facebook étaient excellents» et ont porté d'autres grands noms du «secteur internet», a relevé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Dans le sillage de la progression de 5,18% de son titre, à 74,98 dollars, des valeurs comme LinkedIn (+3,65% à 178,05 dollars), Twitter (+2,54% à 38,71 dollars) ou Pandora Media, qui publiait ses résultats après la clôture (+4,25% à 28,72 dollars), ont nettement avancé.

«De bonnes nouvelles économiques de par le monde» ont aussi «apporté du soutien au marché», ont noté les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Aux États-Unis, sur le marché très surveillé de l'emploi, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont connu une baisse surprise à la mi-juillet, de 6,3%, les ramenant à leur plus bas niveau depuis huit ans et demi.

En outre, en Chine, la deuxième économie mondiale après les États-Unis, la production manufacturière chinoise a progressé en juillet à son rythme le plus rapide depuis un an et demi, confirmant le récent raffermissement de la deuxième économie mondiale, selon un indicateur HSBC.

Face à ces nouvelles de nature haussière, la réaction du marché est restée toutefois limitée, a noté M. Blicksilver, qui a attribué en grande partie l'atonie du marché à la saison estivale et à l'absence de nombreux courtiers.

«Si l'on était en octobre, il y aurait eu beaucoup plus d'excitation», a-t-il estimé.

Les tensions géopolitiques sont restées par ailleurs très présentes dans les esprits. Dans le dossier ukrainien, l'Union européenne a décidé jeudi de renforcer ses sanctions ciblées contre la Russie.

General Motors dégringole 

Du côté des autres résultats d'entreprises, le fait que les comptes décevants de Qualcomm n'aient pas pesé davantage sur le marché «est clairement un signe de solidité de la tendance haussière» à Wall Street, a estimé M. James.

Le fabricant de puces électroniques a été lourdement sanctionné pour des prévisions trimestrielles décevantes, chutant de 6,65% à 76,17 dollars.

Dans l'automobile, le constructeur automobile Ford a fait mieux qu'attendu, se payant même le luxe de renouer avec les profits en Europe. Il a gagné 0,34% à 17,84 dollars.

Les bénéfices trimestriels de General Motors (-4,46% à 35,74 dollars) ont en revanche déçu: ils se sont effondrés de 85%, engloutis par une charge lourde liée à des rappels de millions de véhicules et l'indemnisation à venir de victimes.

Le groupe d'engins de construction Caterpillar, qui a revu légèrement en baisse ses prévisions de chiffre d'affaires annuelles, reculait aussi nettement, de 3,08% à 105,04 dollars.

L'opérateur téléphonique AT&T, pénalisé au deuxième trimestre par le mobile, jusqu'ici sa vache à lait, a lâché 1,06% à 35,50 dollars.

Le groupe diversifié 3M, qui fabrique notamment les adhésifs Scotch et Post it, s'est apprécié de 0,31% à 145,13 dollars après des résultats conformes aux attentes.

En outre, Boeing, constructeur de l'avion affrété par Air Algérie qui a disparu jeudi alors qu'il survolait le Mali, transportant 116 passagers, a reculé de 1,82% à 124,40 dollars.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressé à 2,509%, contre 2,464% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,300%, contre 3,258% la veille.