Les stratèges boursiers des grandes firmes financières nord-américaines ne voient plus guère de potentiel d'appréciation pour le S&P 500 d'ici la fin de l'année. Les 19 experts sondés par l'agence Bloomberg voient l'indice global de la Bourse de New York à 2000 (chiffre médian) d'ici la fin de l'année, par rapport à 1977 en clôture hier. L'année 2014 se solderait ainsi par un gain de 8,2%, dont environ 2 points de pourcentage sont encore à grappiller.

Voici quelques réflexions de stratèges boursiers, d'ici et d'ailleurs, sur la tendance prochaine des marchés. Le tableau ci-contre résume l'enquête de Bloomberg.

«Bien que leurs valorisations ne soient pas extrêmes par rapport à leur moyenne des 10 dernières années, les actions américaines paraissent surévaluées à court terme. [...] Même si les actions canadiennes ont mieux fait depuis le début de l'année, il n'est pas clair si l'augmentation des prix des matières premières a été entraînée par une véritable demande et un déséquilibre de l'offre ou par une combinaison de rendement normalisé et de remontée mineure de l'inflation.»

- David Kostin, stratégiste des actions américaines pour Goldman Sachs, dans une note aux investisseurs en date du 11 juillet

«Si Wall Street, après s'être penché sur toutes les données connues, arrive avec une cible [pour le S

- Julian Emanuel, stratège des actions américaines chez UBS, en entrevue téléphonique à Bloomberg

«Ce contexte caractérisé par une économie en progression et des banques centrales souhaitant maintenir une politique monétaire accommodante représente un environnement favorable aux actions. Quant aux obligations, elles ne devraient pas être aussi profitables, à la lumière des taux d'intérêt historiquement bas et de nos prévisions de forte progression de l'économie. Nous maintenons la surpondération des actions et la sous-pondération des obligations.»

- Jonathan Golub, stratège en chef pour les marchés américains chez RBC Marchés des capitaux, bulletin du 14 juillet

----------------

LES PRÉVISIONS DE 19 EXPERTS POUR 2014

(Firme | Stratège | S&P 500)

Deutsche Bank | David Bianco | 1850 points

Stifel Nicolaus | Barry Bannister | 1850

Wells Fargo | Gina Martin Adams | 1850

BMO | Brian Belski | 1900

Jefferies | Sean Darby | 1950

Scotiabank | Vincent Delisle | 1950

UBS | Julian Emanuel | 1950

BTIG | Dan Greenhaus | 1980

Ameriprise | Marc Zabicki | 1982

Bank of America | Savita Subramanian | 2000

Citigroup | Tobias Levkovich | 2000

HSBC | Garry Evans | 2000

Oppenheimer | John Stoltzfus | 2014

Credit Suisse | Andrew Garthwaite | 2020

Nomura | Michael Kurtz | 2030

Goldman Sachs | David Kostin | 2050

RBC | Jonathan Golub | 2075

Weeden | Michael Purves | 2100

Canaccord | Tony Dwyer | 2185

La prévision médiane de 2000 points pour le S&P 500 d'ici la fin de l'année représente 17,2 fois les bénéfices médians par action de 116,50$ attendus du groupe des 500 en 2014.

Source: Bloomberg