Wall Street a terminé en hausse mercredi, aidée par le coup d'envoi réussi de la saison des résultats, avec le géant de l'aluminium Alcoa, et le message jugé rassurant de la Réserve fédérale américaine (Fed).

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Les marchés à la clôture :



TSX 15 215,19 / 78,01 (0,52%)

Dow Jones 16 985,61 / 78,99 (0,47%)

S&P 500 1 972,83 / 9,12 (0,46%)

NASDAQ 4 419,03 / 27,57 (0,63%)

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Les comptes trimestriels supérieurs aux attentes du géant de l'aluminium Alcoa, publiés mardi soir, ont donné dès l'ouverture un coup de pouce au marché.

Ils ont permis «à la saison des résultats de commencer de manière solide», a expliqué Karee Venema, de Schaeffer's Investment Research.

Aidé par son offensive dans l'aéronautique et une stabilisation des prix des métaux, le groupe a fait mieux que prévu et renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre.

Une performance trimestrielle décevante aurait été pour beaucoup un signe que les attentes de Wall Street sont trop élevées concernant la croissance des entreprises américaines, révélant la survalorisation d'un marché à des niveaux record.

La publication en deuxième partie de séance du compte-rendu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) en juin a accéléré la hausse des indices.

Elles ont laissé anticiper la fin pour octobre du vaste programme d'injections de liquidités de la Fed, «si l'économie progresse conformément aux attentes», mais ont été accueillies avec un certain soulagement par les investisseurs.

«La conclusion est que (les membres du FOMC) ne sont pas pressés de changer le cap de leur politique monétaire», a remarqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

En effet, si la fin prochaine du programme de rachats d'actions était attendue, les opérateurs ont surtout craint de déceler des signes d'un relèvement anticipé des taux directeurs de l'institution qui signifierait la fin de l'afflux d'argent dit facile sur le marché.

Or, «il n'y a rien dans les minutes concernant le calendrier de hausse des taux», a résumé Chris Low, de FTN Financial.

La banque centrale avait décidé à la mi-juin de conserver à son niveau actuel son taux directeur, maintenu proche de zéro depuis fin 2008. Une première remontée est actuellement attendue pour mi-2015.

La «tech» remonte 

Touchées la veille au premier chef par ces inquiétudes, les valeurs technologiques ont repris un peu de terrain: les réseaux sociaux Twitter et Facebook ont gagné respectivement 1,74% à 38,06 dollars et 3,52% à 64,97 dollars. Le géant du commerce en ligne Amazon a avancé de 1,90% à 329,97 dollars.

Le géant informatique Apple, à qui un tribunal pékinois a donné tort cette semaine après une tentative de faire annuler un brevet d'une société chinoise, dans une dispute concernant la fonctionnalité «Siri» des iPhone, a grappillé 0,04% à 95,39 dollars.

Dans l'aéronautique, le constructeur Boeing qui a annoncé mercredi avoir finalisé la commande par Emirates de 150 long-courriers 777X pour quelque 56 milliards de dollars, annoncée fin 2013, est resté stable, à 126,79 dollars.

La banque Citigroup, qui serait sur le point de conclure un accord avec les autorités américaines qui la contraindrait à payer plus de 4 milliards de dollars pour solder des errements passés dans le secteur immobilier, selon le Wall Street Journal, a cédé 0,08% à 47,38 dollars.

American Airlines Group, ex-AMR, maison mère du groupe fusionné American Airlines-US Airways, s'est adjugée 4,28% à 41,99 dollars. Le transporteur aérien a annoncé mercredi avoir relevé ses attentes de recette unitaire au passager par siège offert au kilomètre au deuxième trimestre. Le groupe va également inscrire une charge dans ses comptes ce trimestre-là allant jusqu'à 600 millions de dollars.

Le marché obligataire a légèrement reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,547% contre 2,565% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,360% contre 3,380%.