Wall Street a terminé proche de l'équilibre jeudi, reprenant son souffle malgré des indicateurs économiques américains encourageants.

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Les marchés à la clôture :

TSX +2,97 (0,02%) à 15 112,22

Dow Jones +14,84 (0,09%) à 16 921,46

S&P 500 +2,50 (0,13%) à 1 959,48

NASDAQ -3,51 (-0,08%) à 4 359,33

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Les indices new-yorkais ont oscillé autour de l'équilibre pendant une majeure partie de la séance.

«Le marché a besoin de marquer une petite pause, les investisseurs ont beaucoup acheté» faisant monter Wall Street à de nouveaux records, «et ils cherchent maintenant des excuses pour engranger quelques profits, dont l'escalade des tensions en Irak», a commenté Michael James, de Wedbush Securities.

«C'est un marché qui digère et qui réfléchit», a renchéri Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Une série d'indicateurs a toutefois renforcé l'optimisme des observateurs sur la reprise économique aux États-Unis.

Sur le marché de l'emploi, «les nouvelles restent bonnes», a noté Patrick O'Hare, de Briefing.com, estimant que «les inscriptions hebdomadaires au chômage» publiées avant l'ouverture «laissent anticiper une possible accélération des créations d'emplois lors de la parution des chiffres mensuels» sur le secteur début juillet.

Ces inscriptions au chômage ont reculé très légèrement, mais plus que prévu au cours de la semaine achevée le 14 juin, s'établissant à 312 000, contre une prévision médiane des analystes de 313 000 demandes.

De bon augure pour la conjoncture américaine, l'indice composite des indicateurs économiques publié par le Conference Board a encore progressé en mai de 0,5% et l'activité manufacturière de la région de Philadelphie a accéléré en juin par rapport à mai.

Les investisseurs restaient par ailleurs rassurés par le message de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a semblé écarter la veille l'idée d'un resserrement anticipé de sa politique monétaire américaine. Un relèvement de ses taux directeurs rendrait en effet les investissements plus chers sur les marchés financiers.

La situation chaotique en Irak, un producteur de brut clef au Moyen-Orient, a toutefois pesé sur les indices. Le président des États-Unis Barack Obama a annoncé jeudi l'envoi de conseillers militaires sur place pour soutenir les forces de sécurité face aux jihadistes.

BlackBerry surprend et décolle

Le groupe textile American Apparel, qui a évincé son fondateur, le Canadien Dov Charney, incapable de mettre un terme à la descente aux enfers boursiers de sa société, a rebondi de 6,72% à 0,68 dollar.

Le fabricant de téléphones intelligents BlackBerry, qui a agréablement surpris le marché jeudi avec des résultats trimestriels illustrant la poursuite de son redressement, grâce à son plan de restructuration et aux coupes effectuées dans ses coûts, a décollé de 9,65% à 9,09 dollars.

La société d'information financière britannique Markit faisait une entrée réussie à la Bourse de New York jeudi, sur la plateforme électronique Nasdaq, s'est envolé à 26,70 dollars, soit 11,25% au-dessus de son prix d'introduction de 24 dollars.

Le conglomérat industriel General Electric (GE), qui va proposer de créer trois coentreprises et céder son activité de signalisation à Alstom pour l'emporter face au tandem nippo-allemand Siemens-Mitsubishi pour le rachat du groupe industriel français, a grappillé 0,15% à 26,93 dollars.

Le réseau social Facebook, qui a subi une importante baisse de trafic au niveau mondial pendant une vingtaine de minutes jeudi matin pour une raison encore inconnue, a reculé de 1,92% à 64,34 dollars.

Le groupe agroalimentaire ConAgra a poursuivi son plongeon et a reculé de 3,58% à 29,38 dollars après avoir déjà chuté de plus de 7% la veille, plombé par la dégradation de sa recommandation par des analystes de Bank of America/Meryll Lynch dans le sillage de son avertissement sur résultats mercredi.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a avancé à 2,622% contre 2,613% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,459% contre 3,418% la veille.