Wall Street, encouragée dans une séance calme par un indicateur encourageant sur l'immobilier, a terminé en hausse vendredi, emportant l'indice S&P 500 à un nouveau sommet. La Bourse de Toronto a clôturé en légère hausse, mais son gain est plus appréciable sur l'ensemble de la semaine, grâce aux actions des secteurs de la finance et des mines.

Le dollar canadien s'est remis du recul qu'il affichait plus tôt dans la séance pour s'apprécier de 0,2 cent US, à 92 cents US, après la publication des plus récentes données sur l'inflation, qui ont témoigné de pressions à la hausse sur les prix.

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Les marchés à la clôture : 



TSX 14 708,10 / 5,81 (0,04%)

Dow Jones 16 606,27 / 63,19 (0,38%)

S&P 500 1 900,53 / 8,04 (0,42%)

NASDAQ 4 185,81 / 31,47 (0,76%)

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«On peut dire sans crainte que le marché a vraiment de la ressource, qu'il y a encore de la marge pour une progression plus forte», a relevé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.

L'annonce d'une croissance plus forte que prévu des ventes de maisons neuves en avril, après deux mois de recul, a apporté aux investisseurs une raison de  faire grimper les indices, l'immobilier étant considéré comme un secteur important pour jauger l'état de santé de l'économie américaine.

La séance a toutefois été surtout marquée, selon Michael James de Wedbush Securities, par «de très faibles volumes d'échanges, signe d'une grande confusion parmi les opérateurs».

«Les indices continuent de grimper vers de nouveaux records mais cela ne reflète pas vraiment un élan d'enthousiasme de la part des investisseurs», a-t-il estimé. «C'est surtout que les vendeurs sont en ce moment un peu moins négatifs.»

Les échanges étaient d'autant plus limités que nombre de courtiers ont déjà déserté les salles de marché à l'approche d'un week-end prolongé, lundi étant férié aux États-Unis à l'occasion du Memorial Day.

Pour Gregori Volokhine de Meescharte Financial Services, les investisseurs misent aussi sur le fait que les résultats des élections européennes et surtout du scrutin présidentiel en Ukraine dimanche ne devraient pas avoir d'impact significatif sur les marchés, à l'image de l'absence de réaction de Wall Street après le rattachement en mars de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie.

Dégringolade pour Aeropostale

Sur le front des valeurs, Hewlett Packard s'est adjugé 6,10% à 33,72 dollars. Le groupe informatique a annoncé jeudi soir qu'il allait continuer de sabrer ses effectifs avec 11 000 à 16 000 nouvelles suppressions d'emplois dans le cadre de la longue restructuration censée l'adapter à la crise du PC.

La société a parallèlement annoncé que son bénéfice net trimestriel avait augmenté de 18% sur un an. Son bénéfice par action était conforme aux attentes des analystes.

Le géant de l'internet Google a pour sa part pris 1,40% à 552,70 dollars. Selon le Wall Street Journal, le groupe serait en train de développer une nouvelle tablette avec des capacités 3D.

Dans le secteur de l'habillement, Gap a grappillé 0,69% à 41,14 dollars. Il a fait part d'un bénéfice et d'un chiffre d'affaires plus ou moins en ligne avec les prévisions.

La chaîne de vêtements pour jeunes Aeropostale a en revanche dégringolé de 24,56% à 3,41 dollars après avoir émis un avertissement sur ses résultats du deuxième trimestre.

Foot Locker, le vendeur de chaussures, a grappillé de son côté 1,56% à 48,92 dollars avec un bénéfice légèrement supérieur aux attentes.

Le géant de la distribution en ligne Amazon, qui met en ligne ce vendredi sa première série originale d'animation pour enfants, s'est apprécié de 2,40% à 312,24 dollars.

Le marché obligataire a clôturé en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,536% contre 2,555% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,398% contre 3,429% la veille.