Wall Street a terminé dans l'hésitation une séance majoritairement haussière, la frilosité l'emportant chez les investisseurs malgré un bon indicateur américain et des espoirs de relance monétaire en zone euro.

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Les marchés à la clôture :



TSX 14 546,03 / -110,37 (-0,75%)

TSX Crois. 991,99 / -9,05 (-0,90%)

Dow Jones 16 550,97 / 32,43 (0,20%)

S&P 500 1 875,63 / -2,58 (-0,14%)

NASDAQ 4 051,50 / -16,17 (-0,40%)

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La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, déprimée par la publication de résultats trimestriels d'entreprises et par un recul des titres énergétiques.

L'indice composé S&P/TSX a été tiré vers le bas par une chute de 2,76% du secteur de l'énergie. Aucune raison apparente ne semble expliquer la dégringolade. Des analystes ont évoqué la possibilité que ce mouvement puisse simplement être attribuable à une prise de profits. Jusqu'à mercredi, le secteur de l'énergie avait progressé d'environ 17% par rapport au début de l'année et il offrait le meilleur rendement parmi les secteurs du TSX.

Les opérateurs ont en outre dû tenir compte des résultats trimestriels dévoilés par plusieurs entreprises, notamment ceux de Canadian Tire et de Magna International, qui ont raté les attentes des analystes.

Le dollar canadien a pour sa part avancé de 0,61 cent US à 92,4 cents US, un sommet de quatre mois.

En hausse franche à la mi-séance, les indices new-yorkais ont vacillé dès les dernières heures d'échanges, tirés une nouvelle fois à la baisse par le Nasdaq.

Ce basculement dans le rouge «ne se doit à aucun événement en particulier», a estimé Dan Greenhaus, de BTIG. La faiblesse des indices est davantage une «manifestation d'une inquiétude plus large des investisseurs vis-à-vis d'un marché qui n'a pas été très solide ces derniers temps et qui cède face à la pression» des vendeurs, a-t-il détaillé.

Les opérateurs observaient avec une nervosité croissante les niveaux toujours bas des bons du Trésor américain à long terme, notamment à 10 ans, qui dénotent un engouement des investisseurs pour le marché obligataire. Or, l'anticipation d'une hausse à moyen terme des taux d'intérêt aux États-Unis et des signes de reprise économique solide dans le pays devraient, à l'inverse, détourner les acheteurs de ce marché considéré moins rentable mais jugé moins risqué que les actions.

«Cela démontre que le marché ne croit pas vraiment au scénario: la croissance et l'inflation reviennent et les taux (d'intérêt de la Réserve fédérale américaine) vont finir par augmenter», a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

La patronne de la Fed a cependant réaffirmé jeudi, au cours d'une deuxième journée d'intervention devant des élus du Congrès américain, qu'elle s'attendait à une «croissance solide» au deuxième trimestre.

En zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) avait de son côté donné un coup de pouce aux indices en mi-séance en laissant anticiper un geste de soutien à l'économie prochainement.

Si l'institution a laissé sans surprise son principal taux directeur inchangé jeudi à l'issue d'une réunion de politique monétaire, son président Mario Draghi a affirmé que son institution était «très à l'aise» avec l'idée de passer à l'action en juin.

Sur le plan des indicateurs, les opérateurs ont accueilli favorablement l'annonce d'un recul plus important que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis pour la semaine achevée le 3 mai, une bonne nouvelle pour le marché de l'emploi du pays.

Tesla Motors dévisse 

Le fabricant automobile de véhicules de luxe électrique Tesla Motors, qui s'est enfoncé dans le rouge au premier trimestre, plombé par l'explosion de ses dépenses, notamment de recherche-développement, a dévissé de 11,30% à 178,59 dollars.

En revanche, 21st Century Fox, qui regroupe les activités audiovisuelles du magnat des médias Rupert Murdoch, a fait mieux que prévu au premier trimestre, portée par ses chaînes de télévision. Son titre a grimpé de 6,54% à 34,22 dollars.

L'opérateur satellitaire américain Dish Network a chuté de 4,02% à 60,14 dollars. Il s'est dit jeudi prêt à servir de plan B pour l'opérateur de téléphonie T-Mobile (-0,87% à 31,73 dollars) si un autre opérateur, Sprint (+0,46% à 8,77 dollars), échouait à le racheter, tout en reconnaissant ne pas avoir les moyens de faire de la surenchère.

D'autre part, le groupe automobile Ford, qui a annoncé le rachat de 1,8 milliard de dollars de ses propres actions, s'est apprécié de 2,26% à 15,81 dollars.

Le géant des boissons sans alcool Coca-Cola, qui va fermer deux usines en Russie dans les prochains mois, a cédé 0,44% à 40,73 dollars.

Le groupe de médias Time Warner (+0,32% à 68,04 dollars) bouclera le 23 mai la scission de sa branche magazine Time Inc, qui cotera par la suite en tant que société indépendante sur le NYSE sous le symbole «TIME».

Le marché obligataire a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,602% contre 2,590% mercredi et celui à 30 ans à 3,415% contre 3,403% à la précédente clôture.