Wall Street a fini en très légère hausse jeudi, la performance applaudie du géant technologique Apple ne parvenant pas à occulter des craintes persistantes sur l'Ukraine.

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Les marchés à la clôture :



TSX 14 554,25 / 20,86 (0,14%)

Dow Jones 16 501,65 / 0,00 (0,00%)

S&P 500 1 878,61 / 3,22 (0,17%)

NASDAQ 4 148,34 / 21,37 (0,52%)

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D'emblée, le Nasdaq s'est affiché en hausse, emporté par la forte hausse du titre d'Apple, qui a terminé en hausse de plus de 8%.

Si Apple n'a pas annoncé de nouveau produit phare, le groupe a affiché de gros profits grâce à de bonnes ventes d'iPhone. Il a également décidé de récompenser davantage ses actionnaires par une augmentation de son dividende et de son programme de rachats d'actions.

En outre, le groupe à la pomme a annoncé que son action allait être scindée en 7 dès le 9 juin, ce qui a nourri les rumeurs d'une entrée dans le prestigieux club des 30 valeurs de l'indice Dow Jones Industrial Average.

«C'est clairement le prochain titre qui pourrait faire son entrée dans le Dow: c'est une entreprise phare, à l'histoire longue et pleine de réussites, dont le prix ne fait plus obstacle à son entrée» dans l'indice, a estimé Richard Moroney, éditeur de la lettre d'information Dow Theory Forecasts.

Contrairement au S&P 500, le DJIA est basé sur la seule valeur du titre de ses membres et non de leurs capitalisations boursières.

Cependant, les récentes sueurs froides du marché sur le secteur technologique, dont certains titres apparaissaient survalorisés en Bourse, n'étaient pas reléguées au passé, et ont pesé sur l'avancée des indices.

«Les résultats d'entreprises sont bons, mais il y a toujours beaucoup de nervosité sur le marché et les courtiers sont toujours plutôt enclins à vendre» dès qu'apparaît «tout signe d'hésitation», a noté Michael James, de Wedbush Securities.

La nervosité était aussi liée à l'escalade des tensions entre l'Ukraine et Moscou.

Les autorités ukrainiennes ont lancé jeudi un assaut meurtrier contre les séparatistes à Slaviansk, bastion des insurgés pro-russes dans l'Est, aussitôt dénoncé par la Russie qui a riposté avec de nouvelles manoeuvres à la frontière.

«On ne sait pas où cela va s'arrêter et si cela peut encore empirer», ce qui inquiète généralement les marchés, a noté Brent Schutte, de BMO Private Bank.

Sur le front des indicateurs américains, si les commandes de biens durables ont augmenté plus que prévu en mars, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont enregistré une progression plus forte que prévu la semaine dernière.

D'autres grands groupes américains ont fait part de bonnes surprises comme le spécialiste des engins de chantier Carterpillar (+1,84% à 105,28 dollars) et le fabricant américain de composants électroniques Texas Instruments (+4,33% à 48,47 dollars).

Le New York Times a la cote 

Le constructeur automobile General Motors a enregistré son pire trimestre depuis son retour en Bourse il y a plus de trois ans et a décliné de 0,64% à 34,17 dollars.

American Airlines Group, ex-AMR, maison mère du groupe fusionné American Airlines-US Airways, qui est repassée dans le vert au premier trimestre,  s'est appréciée de 0,46% à 37,26 dollars.

En revanche, le groupe diversifié 3M (-0,97% à 136,65 dollars) a déçu les attentes malgré une hausse de 7% de son bénéfice.

Le géant des télécoms Verizon (-2,42% à 46,28 dollars), a affiché des résultats légèrement en deçà des attentes.

Le New York Times, qui a annoncé jeudi que ses recettes publicitaires issues à la fois de ses éditions papier et numériques avaient augmenté pour la première fois depuis des années au premier trimestre 2014, a gagné 1,32% à 16,83 dollars.

Le fabricant d'appareils médicaux et orthopédiques Zimmer, qui va racheter son concurrent Biomet pour environ 13,35 milliards de dollars, s'est envolé de 11,50% à 101,97 dollars.

Le marché obligataire a fini sans direction. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,688%, contre 2,686% mercredi soir, et celui à 30 ans a baissé à 3,464%, contre 3,469% à la précédente clôture.