Wall Street s'est enfoncée dans le rouge lundi, plombée par des craintes sur la valorisation du secteur technologique à la veille du coup d'envoi de la saison des résultats: le Dow Jones a dégringolé de 1,02 % et le Nasdaq de 1,16 %.

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Les marchés à la clôture:

TSX   14 270,33 / -122,77 (-0,85 %)

Dow Jones   16 245,87 / -166,84 (-1,02 %)

S&P 500   1845,04 / -20,05 (-1,08 %)

NASDAQ   4079,75 / -47,97 (-1,16 %)

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Un bref répit en début de séance, qui a permis au Nasdaq une rapide incursion en territoire positif, n'aura pas suffi. Les indices boursiers new-yorkais n'ont pas su résister à un fort mouvement de baisse, emmené par le secteur technologique.

La nervosité des investisseurs, mesurée notamment par l'indice VIX, dit «indice de la peur», s'est inscrite en forte hausse, l'indice s'envolant de 11,53 % à 15,57.

«C'est la suite de la séance de vendredi», a résumé Gregori Volokhine, gérant de Meeschaert America. La Bourse de New York avait alors été balayée par une chute de 2,60 % de l'indice technologique.

«Beaucoup de fonds spéculatifs et d'investisseurs ont investi sur les actions à fort potentiel, telles que Tesla, Netflix, Facebook ou Amazon et ont certainement utilisé beaucoup d'effets de levier», en empruntant pour investir davantage, a-t-il relevé.

Or, «quand on a à la fois des doutes sur la croissance et sur le resserrement des taux d'intérêt» aux États-Unis, évoqué par la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen, «le réflexe des investisseurs, c'est de vendre et de trouver des valeurs plus défensives», moins chères, a-t-il poursuivi.

Dès fin mars, le secteur des biotechnologies a entamé ce mouvement de recul, entraînant avec lui les autres secteurs du Nasdaq.

À Wall Street, comme sur toutes les Bourses de la planète, «la valorisation des titres ''tech'' est soudain devenue une préoccupation», ont observé les analystes de Briefing.com.

Les chiffres de l'emploi américain publiés vendredi, qui ont montré un rebond du marché du travail en mars, alimentaient d'autre part les attentes d'une poursuite du programme de réduction des achats d'actifs par la Fed.

Ces injections de liquidités dans le marché ont nettement participé à la hausse des indices boursiers depuis l'an dernier.

«Il s'agit aussi d'une petite réaction d'angoisse avant la saison des résultats», a estimé quant à lui Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Le géant de l'aluminium Alcoa doit ouvrir le bal mardi, suivi vendredi des banques JPMorgan Chase et Wells Fargo, grands noms d'un secteur financier également très chahuté lundi.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,695 % contre 2,726 % vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,558 % contre 3,585 % à la précédente clôture.