Wall Street a nettement chuté vendredi, balayée par la dégringolade de quelques valeurs à la mode comme Netflix ou Tesla après un rapport sans surprise sur l'emploi américain.

Bay Street a elle aussi reculé. Le dollar canadien a pour sa part avancé de 0,48 cent US à 91,07 cents US.

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Les marchés à la clôture :

TSX 14 393,10 / -9,11 (-0,06%)

Dow Jones 16 412,71 / -159,84 (-0,96%)

S&P 500 1 865,09 / -23,68 (-1,25%)

NASDAQ 4 127,73 / -110,01 (-2,60%)

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La lame de fond qui a emporté les indices «n'est pas liée à des informations économiques, à des résultats d'entreprises. C'est purement un événement de marché», selon Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management. «Les noms les plus tendance du marché sont attaqués de façon brutale», explique-t-il en mentionnant Netflix (-4,90%, 337,31 dollars), Tesla (-5,85% à 212,23 dollars), Twitter (-2,07% à 43,14 dollars), Pandora (-4,86% à 28,40 dollars) ou le secteur des biotechnologies.

Biogen a ainsi reculé de 4,42% à 288,52 dollars et Gilead Sciences de 2,43% à 72,20 dollars.

Grâce à l'action de la banque centrale américaine, «le monde a été abreuvé de liquidités ces dernières années et avec une croissance qui peine à décoller, il fallait bien trouver un endroit pour les placer. Cela a conduit à des valorisations ridicules sur certains titres phares. Ce sont ces titres qui sont affectés aujourd'hui», commente Alan Skrainka.

Les indices avaient pourtant démarré la séance en hausse dans le sillage du rapport mensuel sur l'emploi américain.

Selon les chiffres publiés par le département du Travail, le taux de chômage aux États-Unis est demeuré inchangé en mars, à 6,7%.

L'économie a créé quelque 192.000 emplois, soit un peu moins que prévu par les analystes. Les créations d'emplois des deux mois précédents ont toutefois été nettement révisées en hausse.

«C'est un rapport correct, plus ou moins en ligne avec les attentes, mais qui ne risque pas de faire bouger beaucoup les choses: on ne s'attend pas à un renforcement soudain de la croissance mais on ne s'attend pas non plus à ce que la Réserve fédérale décide d'assouplir à nouveau sa politique monétaire pour soutenir la croissance», remarque Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management.

Mission réussie pour IMS et GrubHub 

La séance a aussi été marquée par l'arrivée sur le New York Stock Exchange de la société de données médicales américaine IMS Health Holdings (IMS).

Avec un prix d'introduction à 20 dollars, l'entreprise a pu lever 1,3 milliard de dollars, ce qui constitue la deuxième entrée en Bourse la plus importante à New York depuis le début de l'année. Le titre a gagné 15% à 23,00 dollars.

Autre société à avoir fait ses premiers pas à Wall Street vendredi: GrubHub, une plate-forme internet qui permet de passer des commandes auprès des restaurants livrant à domicile. Le groupe a récupéré 192 millions de dollars dans l'opération. Son action a bondi de 30,77% à 34,00 dollars.

Dans le secteur pétrolier, Anadarko a gagné 2,07% à 101,05 dollars. L'entreprise a accepté de verser 5,15 milliards de dollars pour solder des poursuites liées à la contamination de sites pollués qu'une de ses filiales avait abandonnées.

Le constructeur automobile américain General Motors (GM), qui a annoncé jeudi qu'il allait inscrire une charge supplémentaire de 400 millions de dollars dans ses comptes au premier trimestre en raison du taux de change fluctuant du bolivar vénézuélien, a lâché 1,78% à 34,81 dollars.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,726% contre 2,790% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,585% contre 3,625% à la précédente clôture.