La Bourse de New York a terminé dans le vert mardi, rebondissant après deux séances de baisse dans un marché digérant des indicateurs contrastés et surveillant l'Ukraine.

La Bourse de Toronto a clôturé légèrement en hausse, alors qu'une remontée du prix du cuivre a contribué à l'élan des titres miniers.

Le dollar canadien a pour sa part avancé de 0,28 cent, à 89,61 cents US.

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Les marchés à la clôture :

TSX 14 299,49 / 20,94 (0,15%)

Dow Jones 16 367,88 / 91,19 (0,56%)

S&P 500 1 865,62 / 8,18 (0,44%)

NASDAQ 4 234,27 / 7,88 (0,19%)

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Après avoir démarré nettement en hausse, les indices ont connu un moment de faiblesse à la mi-journée, le S&P 500 et le Nasdaq passant temporairement dans le rouge, avant de reprendre leur marche en avant.

«On a vraiment deux dynamiques qui se relaient en ce moment sur le marché», a commenté Art Hogan de Wunderlich Securities.

«D'une part, on tente d'interpréter les données économiques et cette semaine, elles ont été mitigées», a-t-il noté.

Sur le front de l'immobilier par exemple, l'enquête Case-Shiller de Standard & Poor's a relevé que les prix des logements aux États-Unis avaient augmenté en janvier pour le 24e mois consécutif. Mais les ventes de maisons neuves ont reculé légèrement plus que prévu en février dans le pays, selon le département américain du Commerce.

Le moral des ménages a de son côté rebondi plus fortement qu'escompté en mars, selon l'indice de confiance des consommateurs américains du Conference Board.

«L'autre pièce du puzzle» est selon Art Hogan l'évolution de la situation en Ukraine alors que le président américain Barack Obama, actuellement en Europe, a réaffirmé mardi les menaces de sanctions économiques si la crise s'aggravait.

«On se demande si le plus gros des sanctions à l'encontre de la Russie a déjà été adopté ou s'il faut s'attendre à une escalade dont on ne connaît pas les conséquences pour le marché», a expliqué le spécialiste.

L'accès de faiblesse enregistré vendredi et lundi par le secteur des biotechnologies et de quelques valeurs stars du Nasdaq à forte croissance, a par ailleurs continué à retenir l'attention des investisseurs.

Pour Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management, il s'agit peut-être de prises de profits à l'approche de la fin du trimestre ou de la vente d'actions à forte valeur destinée à lever de l'argent frais pour les entrées en Bourse attendues dans les prochains jours. Mais cette défaillance lui fait aussi craindre «une répétition de l'éclatement de la bulle technologique du début des années 2000».

Pour Art Hogan en revanche, il s'agit plutôt d'un «mouvement sain» de retour à des valorisations plus justifiées. De plus, cela illustre le fait qu'un secteur particulier «puisse être fortement touché sans que cela déclenche un mouvement de vente généralisé», a-t-il souligné.

Côté valeurs, IBM et Cisco ont enregistré les plus fortes hausses du Dow Jones en grimpant respectivement de 3,61% à 195,04 dollars et 3,57% à 22,34 dollars.

Le spécialiste de l'internet Google, qui a présenté un partenariat avec le groupe italien Luxottica, propriétaire entre autres de la marque Ray-Ban, dans le cadre du développement de ses lunettes interactives (Glass), a grappillé 0,07% à 1.158,72 dollars.

La chaîne de pharmacies Walgreen a grimpé de 3,28% à 66,42 dollars après avoir fait part de bénéfices légèrement inférieurs aux attentes mais de ventes trimestrielles record.

Le croisiériste Carnival a en revanche perdu 4,95% à 38,02 dollars après avoir publié une perte au premier trimestre.

Le marché obligataire a terminé en légère baisse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,735% contre 2,733% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,579% contre 3,572% à la précédente clôture.