Wall Street a terminé vendredi sur une note contrastée à l'issue d'une séance sans conviction, le S&P 500 et le Dow Jones profitant de bons chiffres sur l'emploi américain, mais la persistance des tensions en Ukraine a freiné l'élan du marché.

La Bourse de Toronto a clôturé en affichant un léger gain à la suite de la publication de données sur la création d'emplois aux États-Unis bien supérieures aux attentes.

Le dollar canadien a trébuché de 0,81 cent US, à 90,17 cents US, après que Statistique Canada eut fait état d'une perte de 7000 emplois au pays en février, performance à l'opposé du gain de 15 000 emplois auquel s'attendaient les économistes. 

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Les marchés à la clôture : 



TSX 14 299,08 / 27,16 (0,19%)

Dow Jones 16 452,72 / 30,83 (0,19%)

S&P 500 1 878,04 / 1,01 (0,05%)

NASDAQ 4 336,22 / -15,91 (-0,37%)

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Avant de perdre de la vitesse, les indices ont démarré la séance en trombe dans le sillage de bons chiffres sur le marché du travail américain.

Les créations d'emplois ont en effet connu une hausse plus forte que prévu en février dans le pays (175 000 contre 163 000 attendu), selon le rapport mensuel officiel publié par le département du Travail.

Ce chiffre est de nature à rassurer le marché car «il signale que les États-Unis sont retournés sur le chemin d'une croissance modérée de l'emploi et que les indicateurs devraient s'améliorer une fois que les effets du mauvais temps commenceront à s'amenuiser», ont souligné les analystes de Barclays.

Les investisseurs craignaient en effet que les conditions particulièrement rigoureuses qui ont frappé cet hiver la majeure partie des États-Unis ne freinent durablement l'économie et soient à l'origine d'un rapport sur l'emploi décevant pour le troisième mois consécutif.

Mais la bonne nouvelle sur le front de l'emploi s'est aussi accompagnée d'une nette remontée des taux sur le marché obligataire, «ce qui à court terme représente toujours un vent contraire pour les marchés d'actions», a souligné Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services.

De plus les investisseurs ont pu être gênés par certains chiffres du rapport, comme la hausse plus forte qu'attendu du salaire horaire moyen, selon le spécialiste.

«Cela peut refléter le début d'une progression soutenue de l'inflation et apporter ainsi à la banque centrale américaine des raisons supplémentaires pour accélérer le ralentissement de son soutien à l'économie», a-t-il expliqué.

Volume d'échanges faible 

Les acteurs du marché sont par ailleurs restés très attentifs à l'évolution de la situation en Ukraine.

Malgré d'intenses consultations depuis une semaine, Occidentaux et Russes n'ont pas réussi à trouver de porte de sortie pour la crise qui a éclaté fin février avec la prise de contrôle par des forces russes de la Crimée.

«Même si le conflit n'a pas encore éclaté, on a eu quelques déclarations tapageuses pendant la journée», a observé Gregori Volokhine. Juste avant le week-end, «ce n'était pas le meilleur jour pour prendre de nouvelles positions sur le marché», a-t-il ajouté en notant que le volume des échanges sur l'indice Dow Jones était de 20% inférieur à la moyenne des 30 derniers jours.

Sur le front des valeurs Facebook a cédé 1,47% à 69,80 dollars malgré la conclusion par son application de partage de photos Instagram d'un premier accord avec un grand groupe de publicité, l'américain Omnicom (-0,08% à 75,50 dollars).

La chaîne de supermarchés Safeway a reculé de 2,20% à 38,60 dollars au lendemain de l'annonce de son rachat par le fonds d'investissement Cerberus pour 40 dollars par action. L'opération doit encore obtenir le feu vert nécessaire des autorités de la concurrence.

Le vendeur de chaussures de sports Foot Locker a bondi de 8,80% à 46,49 dollars dans le sillage de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

Le site de bons de réduction Coupons.com a pour sa part fait des débuts foudroyants sur le New York Stock Exchange en s'envolant de 87,50% à 30 dollars.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,790% contre 2,730% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,722% contre 3,674% à la précédente clôture.