Wall Street a terminé en légère hausse lundi, restant prudent avant une intervention très attendue de la nouvelle patronne de la banque centrale américaine mardi: le Dow Jones a grignoté 0,05 % et le Nasdaq, stimulé par Apple, 0,54 %.

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Les marchés à la clôture:

TSX   13 794,18 / +7,68 (0,06%)

Dow Jones   15 801,79 / +7,71 (0,05%)

S&P 500   1799,84 / +2,82 (0,16%)

NASDAQ   4148,17 / +22,31 (0,54%)

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Le Dow Jones et le S&P 500 ne sont parvenus à se hisser dans le vert qu'en fin de séance, le marché faisant preuve de retenue à la veille de la première intervention publique de Janet Yellen depuis son arrivée officielle à la tête de la Réserve fédérale américaine (Fed) le 3 février.

«La grande question en ce moment est de savoir si la reprise va continuer», a relevé Patrick O'Hare de Briefing.com. «La réponse à cette question est loin d'être évidente puisque nombre des raisons (qui ont fait vaciller les indices en début d'année) sont toujours présentes»: «les marchés émergents font toujours face à une fuite des capitaux, les questions sur les croissances chinoise et américaine restent d'actualité et les prévisions annoncées par les entreprises ce premier trimestre sont majoritairement décevantes».

Dans ce contexte, les investisseurs se tournent de nouveau vers la Fed, qui a annoncé en décembre qu'elle allait progressivement mettre un terme en 2014 à son programme de rachats d'actifs. Cette mesure destinée à vivifier l'économie grâce à l'injection massive de liquidités sur les marchés financiers a largement bénéficié à Wall Street en 2013.

«Je ne peux pas imaginer que Janet Yellen va dire quoi que ce soit qui fasse bouger les attentes sur ce programme», a avancé Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management. «Ben Bernanke lui a fait une grande faveur en initiant le ralentissement» des aides de l'institution à «un rythme très raisonnable et réaliste», a-t-il ajouté.

Peter Cardillo de Rockwell Global Capital, s'attend à la même prudence de la part de Mme Yellen.

Le seul élément sur lequel elle pourrait s'étendre davantage est, selon lui, le taux de chômage qui est tombé en janvier à 6,6 %. La Fed prévoit actuellement de commencer à remonter ses taux d'intérêt quand il repassera en dessous de 6,5 %.

Google devant ExxonMobil

La progression du Nasdaq a aussi été alimentée par la hausse de 1,79 % d'Apple (à 528,99 dollars), son composant le plus important. L'investisseur Carl Icahn a indiqué qu'il renonçait à exiger de la société un programme de rachats d'actions plus important que celui en place actuellement.

Malgré un repli de 0,38 % à 1172,93 dollars, le géant de l'internet Google a de son côté délogé le groupe pétrolier ExxonMobil (-1,17 % à 89,52 dollars) de la place de deuxième plus grosse capitalisation boursière au monde derrière Apple.

Autre poids lourd de la cote, McDonald's a perdu 1,11 % à 94,86 dollars après des ventes décevantes en janvier aux États-Unis.

Le fabricant de jouets Hasbro s'est adjugé 4,53 % à 52,36 dollars malgré des résultats inférieurs aux attentes. Le groupe a aussi indiqué qu'il relevait son dividende trimestriel.

Le site internet Yelp, qui propose des commentaires notamment sur les restaurants, a progressé de son côté de 1,90 % à 91,11 dollars après des informations de presse sur un partenariat avec Yahoo! (+1,42 % à 37,76 dollars).

La chaîne de librairies en difficultés Barnes and Noble a bondi de 8,81 % à 16,06 dollars. Le groupe a indiqué qu'il allait supprimer des emplois dans la division de sa liseuse électronique Nook.

Le marché obligataire a terminé sur une note contrastée. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,678 % contre 2,675 % vendredi soir et celui à 30 ans a reculé à 3,663 % contre 3,665 % à la précédente clôture.