Wall Street a encore reculé lundi après un brutal mouvement de correction la semaine dernière, la performance applaudie de Caterpillar ne suffisant pas à soutenir les indices.

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Les marchés à la clôture :

TSX -135,47 (-0,99%) à 13 582,29

Dow Jones -41,23 (-0,26%) à 15 837,88

S&P 500 -8,73 (-0,49%) à 1 781,56

NASDAQ -44,56 (-1,08%) à 4 083,61

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Après son brutal décrochage vendredi, la place new-yorkaise a tenté sans grand succès de panser ses plaies lundi en regardant vers les entreprises, et les bons résultats du géant des engins de chantier Caterpillar, mais après de brèves hésitations, les indices se sont tous inclinés dans le rouge.

Caterpillar, qui a fait part de bénéfices supérieurs aux attentes pour 2013 et prévu un résultat supérieur aux attentes cette année, a vu son action bondir de près de 6%, permettant au Dow Jones, dont il est membre, quelques incursions en territoire positif au cours de la séance.

«Les investisseurs tentent de voir s'il s'agit d'un petit contretemps dont le marché parviendra à se remettre facilement ou si (la chute actuelle) est en réalité un avertissement sur le fait que nos prévisions de croissance sur l'économie américaine et la santé des entreprises sont surévaluées», a expliqué Sam Stovall, de Standard and Poor's Capital IQ.

Dans le sillage des bourses mondiales, submergées par des craintes sur les pays émergents et l'économie chinoise, le Dow Jones, indice vedette de Wall Street, avait signé vendredi sa pire semaine, en pourcentage, depuis novembre 2011.

Une déception dans l'immobilier, un secteur clef pour la reprise de l'économie américaine, a encore limité les velléités acheteuses des investisseurs lundi. Le département du Commerce américain a en effet annoncé dans la matinée le net repli, de 7%, des ventes de maisons neuves aux États-Unis en décembre, plus important qu'attendu par les analystes. Toutefois, les ventes de l'année 2013 sont les meilleures depuis 2008.

Et alors que les marchés financiers émergents subissaient de plein fouet les craintes d'une fuite de capitaux vers les pays occidentaux en cas d'un nouveau resserrement de la politique monétaire américaine, les investisseurs étaient gagnés par la nervosité avant l'ouverture mardi d'une réunion de deux jours du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).

Toutefois, l'impact de cette réunion sur les marchés financiers devrait être plus limité qu'habituellement ce mois-ci, selon Michel Gayed, de Pension Partners: «C'est la dernière réunion présidée par Ben Bernanke (le président actuel de la Fed) et, dans une certaine mesure, les opérateurs prévoient que, quelle que soit sa politique, ce ne sera pas forcément celle de Janet Yellen», qui doit lui succéder, a-t-il noté.

À l'ouverture d'une semaine encore chargée en résultats, le marché a également surveillé la sortie après la clôture de la publication trimestrielle du géant informatique Apple. Son titre a avancé de 0,81% à 550,50 dollars, malgré la parution d'une étude lundi de Kantar Worldpanel selon laquelle le système d'exploitation mobile de Google Android a renforcé au quatrième trimestre son avance sur le logiciel de l'iPhone d'Apple iOS aux États-Unis en Europe et en Chine.

Le secteur technologique voit rouge

Le géant américain de l'internet Google, qui a annoncé pour sa part le rachat de l'entreprise britannique DeepMind, spécialisée dans l'intelligence artificielle, a reculé de 2,01 dollars à 1.101,23 dollars.

D'autres grands noms du secteur technologique voyaient rouge: Facebook a perdu 1,65% à 53,55 dollars, Yahoo! 3,32% à 36,65 dollars et LinkedIn et Twitter ont plongé respectivement de 5,60% à 205,22 dollars et 6,20% à 57,91 dollars.

L'opérateur téléphonique AT&T, qui a démenti lundi les rumeurs concernant une potentielle offre sur le britannique Vodafone, a grappillé 0,27% à 33,51 dollars.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a avancé à 2,766% contre 2,735% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,680% contre 3,651%.