Le service de recherche institutionnel de la CIBC garde confiance dans le potentiel boursier des titres de ressources naturelles du pays, même si ce secteur névralgique a coulé son portefeuille de titres chouchous l'an dernier.

«On gagne gros ou on perd beaucoup», constate Quentin Broad, directeur de la recherche institutionnelle à la CIBC en résumé des huit dernières années de sélection de titres-vedettes canadiens, dont la dernière particulièrement décevante.

L'équipe de la CIBC affiche un piètre rendement négatif de 5,4% avec sa dernière sélection de 23 titres, alors que l'indice général du marché boursier canadien a poussé de 8,1% l'an dernier, ou 9,6% en incluant les dividendes. Onze de ses chouchous ont perdu de la valeur, et aucun n'a fait l'objet d'une offre publique d'achat (OPA), ce qui aide habituellement à enflammer un portefeuille.

«Les investisseurs canadiens ont reçu un accueil glacial sur le marché ces deux dernières années», commente le gestionnaire de la CIBC, soulignant que la robuste performance boursière canadienne est assombrie par le marché américain qui affiche des gains trois fois plus importants. La faute au manque d'intérêt pour les ressources et à la faiblesse du dollar canadien.

À son bénéfice, rappelons que la CIBC avait prévenu à pareille époque l'an dernier que 2013 était «susceptible d'être une année difficile pour les investisseurs canadiens». De même, 9 de ses 11 perdants cherchaient à faire de l'argent avec le pétrole, l'or, l'argent ou le papier, des paris hautement risqués.

Le meilleur coup de la CIBC l'an dernier a été le détaillant à petit prix mais grosse marge Dollarama, qui a généré un rendement de 49,4%. Il y a aussi eu l'entreprise de services informatiques Groupe CGI, également de Montréal, qui a bondi de 46,6% pendant la période. Le numéro trois est plus inattendu: la pétrolière albertaine Tourmaline Oil a progressé de 40,6% malgré les difficultés de l'industrie à percer en Bourse.

Rétrospectivement, les favoris des huit dernières années de l'équipe de recherche de la CIBC affichent un rendement annuel moyen de 8,3% à rapprocher avec une performance de 3,5% pour l'indice général de la Bourse de Toronto. «La bonne nouvelle, c'est que nous avons choisi 61% plus de gagnants que de perdants», commente Quentin Broad.

20 favoris pour 2014

La CIBC prévoit une amélioration du marché pour les titres canadiens cette année et remet ça avec une sélection de 20 titres considérés comme particulièrement prometteurs, dont la moitié toujours oeuvre dans le secteur des ressources. Il s'agit des sociétés minières Agnico-Eagle Mines, B2Gold, First Quantum Minerals, Franco-Nevada, Stillwater Mining et Teck Resources, des pétrolières Kelt Exploration et Tourmaline Oil, et de la société forestière International Forest Products.

Parmi les autres secteurs industriels, le conglomérat des communications Québecor est la seule valeur repêchée de 2013, après avoir rapporté 33,5%. S'ajoutent cette année les fonds de revenus immobiliers Milestone Apartments REIT et Chartwell Retirement Residences REIT, les entreprises de service Precision Drilling et Peyto Exploration&Development, les sociétés technologiques Mitel Networks et Avigilon, le conglomérat diversifié Onex Corporation, la chaîne de restauration Tim Hortons, le transporteur aérien Air Canada ainsi que la Banque Toronto-Dominion, l'institution financière préférée de bien d'autres firmes.