Wall Street a profité d'une vague d'optimisme mercredi grâce à de bons indicateurs, à des prévisions encourageantes de la Banque mondiale et à la solidité du secteur bancaire. La Bourse de Toronto a clôturé en hausse elle aussi, alors que le dollar canadien s'est apprécié de 0,03 cent US à 91,37 cents US.

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Les marchés à la clôture:

TSX 13 772,58 / 80,20 (0,59%)

Dow Jones 16 481,94 / 108,08 (0,66%)

S&P 500 1 848,38 / 9,50 (0,52%)

NASDAQ 4 214,88 / 31,86 (0,76%)

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Argent neuf

Cette progression des indices a été permise grâce «à l'injection d'argent encore neuf en ce début d'année sur le marché des actions» par des investisseurs enthousiasmés par les bonnes perspectives économiques, a remarqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

En début de séance, ce sont des indicateurs encourageants qui ont nourri la hausse.

Les prix à la production ont d'une part rebondi en décembre après avoir été négatifs les deux mois précédents.

Et l'activité manufacturière a fortement rebondi en janvier dans la région de New York, «surprenant positivement le marché qui ne s'attendait pas à une telle hausse», a relevé le gestionnaire indépendant de portefeuille Hugh Johnson.

Mardi, les investisseurs avaient déjà été rassérénés par de bons chiffres sur la consommation aux États-Unis, traditionnel moteur de la croissance dans le pays.

La Banque mondiale a aussi apporté sa part d'optimisme en indiquant que la croissance dans le monde devrait atteindre 3,2% en 2014, contre 2,4% en 2013, et qu'elle devrait continuer d'augmenter dans les prochaines années.

La diffusion en cours de séance du Livre beige de la banque centrale américaine a fini de convaincre le marché sur la solidité de la reprise aux États-Unis.

Dans ce document qui couvre une période de six semaines précédant le 6 janvier, la Fed affiche un ton plus optimiste que dans les éditions des mois précédents en soulignant que «les perspectives de l'économie sont positives dans la plupart des régions».

Apple en Chine, HP en Inde

Cette idée a été renforcée par les bons résultats de plusieurs entreprises, en premier lieu ceux de Bank of America (+2,27% à 17,15 dollars): le groupe a plus que triplé son bénéfice net en 2013, profitant notamment d'une forte réduction de ses provisions pour pertes de crédits.

Dans son sillage Morgan Stanley a grimpé de 3,60% à 32,22 dollars, JPMorgan Chase de 3,03% à 59,49 dollars, Citigroup de 1,93% à 54,99 dollars et Wells Fargo de 1,78% à 46,40 dollars.

Autre valeur phare du jour, Apple a gagné 2,00% à 557,36 dollars à deux jours du lancement des iPhones 5S et 5C auprès des quelque 760 millions clients de China Mobile.

Hewlett-Packard, qui a de son côté annoncé le lancement en Inde d'une ligne de téléphones multifonctions grand format, a cédé 0,03% à 28,84 dollars.

Google a pour sa part lâché 0,07% à 1148,62 points. Le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, a enjoint le groupe à lui présenter rapidement de nouvelles propositions pour tenter de régler à l'amiable les entraves à la concurrence dont il est accusé, faute de quoi il lancera des accusations formelles pouvant déboucher sur des sanctions importantes.

Dans le secteur automobile, General Motors a perdu 1,60% à 39,38 dollars. Le groupe table sur une croissance «modeste» des ventes mondiales l'an prochain.

Le constructeur de voitures électriques Tesla, qui a de son côté fait part d'un chiffre d'affaires au quatrième trimestre 20% supérieur à ses prévisions, s'est adjugé 1,77% à 164,13 dollars.

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,882% contre 2,869% mardi soir et celui à 30 ans à 3,806% contre 3,800% à la précédente clôture.