L'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft bondissait mercredi matin à la Bourse de Paris, stimulé par le feu vert de la Chine à la vente de consoles de jeux.

L'action prenait 6,38% à 10,20 euros, tandis que le marché était stable.

La Chine a formellement autorisé la vente dans le pays des consoles de jeux vidéo fabriquées dans la zone franche de Shanghai, ce qui ouvrirait potentiellement un immense marché à la PlayStation de Sony ou la XBox de Microsoft.

«C'est un marché potentiellement énorme et très prometteur qui s'ouvre. Quand on achète une console, on achète en général les jeux, ce qui profite à Ubisoft», souligne un vendeur d'actions parisien.

En pratique, cette décision met un terme à une interdiction vieille de plus d'une décennie -- Pékin ayant suspendu en 2000 la vente de toutes les consoles de jeux en raison de leurs supposés effets négatifs sur «la santé mentale» des jeunes utilisateurs.

Les groupes étrangers seront désormais autorisés à fabriquer leurs consoles dans la zone franche de Shanghai, et à les vendre ensuite dans le reste du territoire chinois après une inspection des autorités culturelles, a annoncé le gouvernement dans une déclaration datée du 21 décembre mais dévoilée seulement cette semaine.

Le chiffre d'affaires total du secteur chinois des jeux vidéo, dominé par les plateformes de jeux en ligne, a bondi de 38% sur un an en 2013, à 83,2 milliards de yuans (10 milliards d'euros), selon une estimation de professionnels.