Wall Street a atteint de nouveaux records mardi, stimulée par les bonnes nouvelles de quelques grands noms de la cote et surtout l'espoir de voir la banque centrale américaine maintenir pendant encore plusieurs mois son soutien exceptionnel à l'économie.

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Les marchés à la clôture

TSX 13 440,61 / +68,77 (0,51%)

Dow Jones 15 680,35 / +111,42 (0,72%)

S&P 500 1 771,95 / +9,84 (0,56%)

NASDAQ 3 952,34 / +12,21 (0,31%)

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La Bourse de Toronto a elle aussi clôturé en hausse, consolidant les gains engrangés depuis le début du mois dans la foulée de la publication d'une série de résultats financiers trimestriels.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,23 cent US à 95,51 cents US.

Les cours des matières premières ont clôturé sur une note mitigée, le cours du pétrole brut ayant cédé 48 cents US à 98,20 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. À Toronto, le secteur de l'énergie a gagné 0,92% et l'action de Canadian Natural Resources s'est adjugé 92 cents à 33,61 $.

Le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des États-Unis (Fed) a entamé mardi une réunion de deux jours à Washington à l'issue de laquelle, selon une majorité d'analystes, il devrait maintenir sa politique actuelle, ultra-accommodante.

L'institution injecte notamment chaque mois 85 milliards de dollars dans les circuits financiers via l'acquisition de bons du Trésor et de titres hypothécaires. Wall Street a largement profité de cet afflux de liquidités depuis le début de l'année.

Or, «les données publiées aujourd'hui, qu'il s'agisse du recul des prix à la production qui reflète l'absence d'inflation ou de la confiance des consommateurs à un plus bas en six mois, laissent penser que la Fed va choisir le statu quo, au moins jusqu'en 2014», remarque Art Hogan de Lazard Capital Markets.

Les ventes au détail aux États-Unis ont par ailleurs reculé en septembre de 0,1%, et les prix du logement ont augmenté pour le 19e mois consécutif en août.

De toute façon, ajoute le spécialiste, «la Fed a clairement indiqué qu'elle s'intéressait à deux choses, l'inflation et l'emploi, et les indicateurs reçus par l'institution depuis sa dernière réunion n'ont pas montré à cet égard de signes d'amélioration. Il serait donc très difficile pour la Fed de justifier un ralentissement de son soutien à l'économie».

L'optimisme des investisseurs a été renforcé par les bonnes performances de quelques grands titres, comme le fabricant informatique IBM qui a annoncé qu'il comptait consacrer 15 milliards de dollars supplémentaires à des rachats d'actions et a engrangé 2,69% dans la foulée à 182,12 dollars, ou le numéro un mondial de la pharmacie Pfizer qui a publié des résultats bien accueillis (+1,66% à 31,25 dollars), souligne Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management.

Goodyear et Titan à l'opposé

Boosté par la hausse de la recommandation des analystes de Bertstein, le site internet Yahoo! a de son côté grimpé de 2,53% à 33,17 dollars.

Blackberry s'est adjugé 1,40% à 8,31 dollars alors que des responsables du fabricant canadien de téléphones intelligents ont, selon le Wall Street Journal, rencontré la semaine dernière des dirigeants de Facebook (-1,66% à 49,39 dollars) pour discuter d'un éventuel rachat.

Le groupe d'informations Thomson Reuters, qui a fait part de la suppression de 3000 emplois d'ici fin 2014 en plus des 2500 dévoilés en février, a quant à lui progressé de 3,13% à 36,85 dollars.

À l'inverse, Apple a freiné la progression du Nasdaq, dont il est le composant le plus important, en perdant 2,49% à 516,68 dollars au lendemain de la publication de résultats pourtant supérieurs aux attentes.

Chez le fabricant de pneus Goodyear, c'est la faiblesse des ventes qui semble avoir refroidi les investisseurs (-5,85% à 20,76 dollars), le groupe ayant par ailleurs fait part d'un bénéfice et de prévisions supérieurs aux objectifs.

Son concurrent Titan International, qui négocie actuellement le rachat d'une partie de l'usine Goodyear à Amiens, a en revanche progressé de 5,23% à 15,10 dollars. Son patron s'est montré optimiste pour l'année 2014 à l'occasion de la publication des résultats du groupe.

L'indice Nasdaq a par ailleurs été suspendu pendant près d'une heure à la mi-séance en raison d'un problème imputé par la plateforme électronique à «une erreur humaine» et ayant affecté la transmission des données.

Le marché obligataire a terminé sur une note contrastée. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,507% contre 2,512% lundi soir, quand celui à 30 ans a progressé à 3,622% contre 3,602% la veille.

- Avec Malcolm Morrison, La Presse Canadienne