Wall Street a penché pour la prudence lundi à l'orée d'une semaine ponctuée de nombreux indicateurs et surtout d'une décision de la banque centrale américaine: le Dow Jones est resté quasi stable et le Nasdaq a cédé 0,08 %.

------------------

Les marchés à la clôture:

TSX 13 371,84 / -27,58 (-0,21%)

Dow Jones 15 568,93 / -1,35 (-0,01%)

S&P 500 1 762,11 / +2,34 (0,13%)

NASDAQ 3 940,13 / -3,23 (-0,08%)

------------------

«Si on a appris quelque chose depuis le début de l'année, c'est bien que rien ne compte en dehors de Ben Bernanke», le président de la banque centrale américaine (Fed), relève Michael Gayed de Penson Partners.

Aussi «quand il est prévu une réunion de l'institution, tout est en suspens», estime-t-il.

Les largesses de la Fed, qui injecte chaque mois 85 milliards de dollars dans les circuits financiers sous la forme de rachats de bons du Trésor et de titres hypothécaires pour stimuler la croissance, ont de fait largement bénéficié à Wall Street depuis janvier.

Le Comité de politique monétaire de la Fed se réunit mardi et mercredi pour discuter du chemin à suivre dans les mois à venir.

Selon la majorité des analystes, le FOMC devrait choisir de maintenir son soutien à l'économie au vu de la faiblesse des récents indicateurs. Mais les acteurs du marché sont à l'affût de tout indice sur les intentions exactes des banquiers centraux.

Pour Michael Gayed, les responsables de l'institution «pourraient très bien nous surprendre en faisant ouvertement part de leurs inquiétudes sur le rythme trop rapide de la progression des indices boursiers alors que les perspectives économiques ne reflètent pas la même vigueur».

«Ils nous ont bien surpris en septembre en décidant de ne pas ralentir les mesures de soutien, ils pourraient tout autant nous surprendre en tentant de calmer l'enthousiasme du marché, qui grimpe uniquement car il pense que la Fed va continuer à apporter son aide pendant encore longtemps», estime-t-il.

Dans ce contexte, les investisseurs sont restés prudents.

Ils attendaient également toute une salve de résultats d'entreprises, dont ceux du géant Apple lundi soir, et d'indicateurs importants de l'économie américaine.

«Ceux diffusés en début de séance n'étaient pas très significatifs, si ce n'est le chiffre sur les promesses de ventes de logements qui s'est révélé décevant», remarque Michael James de Wedbush Securities.

Selon l'Association nationale des agents immobiliers (NAR), elles ont de fait accéléré leur chute en septembre et baissé pour le quatrième mois consécutif.

Cet indicateur a suffi pour doucher le léger regain d'optimisme observé en début de séance après l'annonce d'une progression plus forte que prévu de la production industrielle aux États-Unis sur la même période.

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 2,512 % contre 2,503 % vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,602 % contre 3,593 %.