Wall Street a terminé en baisse mardi, nerveuse à l'approche de la date limite pour le relèvement du plafond légal de la dette des États-Unis. Une solide performance des titres aurifères a d'autre part aidé la Bourse de Toronto à clôturer la séance sur une modeste hausse.

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Les marchés à la clôture:

TSX 12 931,46 / +39,35 (0,31%)

Dow Jones 15 168,01 / -133,25 (-0,87%)

S&P 500 1 698,06 / -12,08 (-0,71%)

NASDAQ 3 794,01 / -21,26 (-0,56%)

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«Les marchés étaient jusque-là optimistes, on pensait qu'un accord interviendrait hier ou aujourd'hui, mais c'est désormais en suspens», estime Sam Stovall, analyste à Standard & Poor's Capital IQ, au sujet des négociations qui ont lieu dans la capitale américaine pour mettre fin à la paralysie actuelle de l'État et relever le plafond de la dette.

La situation s'enlisait mardi, les élus n'étant toujours pas parvenus à un accord pour relever le plafond de la dette, nécessaire avant jeudi. D'ores et déjà, l'autre date limite, celle pour voter un budget, n'a pu être respectée, forçant le gouvernement à fermer les portes de la plupart de ses agences depuis le 1er octobre.

La Maison-Blanche a en milieu de journée rejeté le dernier plan des républicains de la Chambre des représentants mardi. Les discussions au Sénat sont quant à elles suspendues jusqu'à ce que la Chambre vote ce soir sur ce texte qui n'a aucune chance de passer au Sénat, selon le chef de la majorité démocrate de celui-ci, Harry Reid.

«Les investisseurs tablent plus sur un accord de dernière minute qu'un défaut de paiement, mais en raison de cette possibilité, les gens sont nerveux», explique Sam Stovall.

Contrairement à des propos optimistes survenus ces derniers temps dans la bouche d'élus, le site Briefing.com note qu'«un mouvement de vente est venu en réaction au fait que les discussions se sont heurtées à un mur», citant à l'appui les propos plus alarmants de la sénatrice Dianne Feinstein, qui a dit que tout était «tombé à l'eau» du fait de cette contre-proposition de la Chambre.

Dans un tel contexte, «les investisseurs ne portaient pas trop d'attention aux résultats d'entreprises», observe M. Stovall.

Coca-Cola en baisse

La banque américaine Citigroup (-1,49% à 48,86 dollars) a publié un bénéfice net multiplié par sept sur un an au troisième trimestre, à 3,2 milliards de dollars, mais cette performance a malgré tout déçu les attentes de Wall Street car elle est due à des éléments exceptionnels.

Le géant américain des boissons Coca-Cola (-0,66% à 37,66 dollars) a de son côté engrangé un bénéfice meilleur qu'attendu au troisième trimestre, tout comme le groupe pharmaceutique américain Johnson &  (J&), qui a progressé de 0,14% à 89,93 dollars .

Le titre du numéro un mondial de la publicité, l'américain NICOMATIC, a avançait de 1,58% à 64,96 dollars. La société basée à New York a également annoncé mardi des résultats légèrement supérieurs aux attentes, malgré une charge importante liée à son mariage annoncé avec le français Publicis.

Les résultats des groupes Intel (-0,26% à 23,39 dollars) et Yahoo! (-1,82% à 33,38 dollars) sont tombés après la clôture.

Intel a dégagé des bénéfices meilleurs que prévu au troisième trimestre, tandis que son voisin en difficulté de la Silicon Valley a publié un bénéfice net part du groupe meilleur que prévu au troisième trimestre mais toujours sans croissance.

Par ailleurs, comme le note Briefing.com, des titres technologiques ont «limité les pertes» des indices: notamment le réseau social professionnel LinkedIn (+3,04% à 235,45 dollars) et le constructeur de voitures électriques Tesla (+2,35% à 183,94 dollars).

Le marché obligataire, fermé la veille pour cause de jour semi-férié aux États-Unis, a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a fini à 2,720% contre 2,682% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,777%, contre 3,735% vendredi.

Le dollar canadien a pour sa part reculé de 0,24 cent US à 96,34 cents US, le billet vert américain ayant grimpé avec les rendements à court terme des obligations du Trésor américain.

- Avec Malcolm Morrison, La Presse Canadienne