Wall Street a terminé sur une note contrastée mercredi, appréciant l'arrivée à la tête de la Réserve fédérale de Janet Yellen, mais fébrile face au blocage persistant à Washington.

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Les marchés à la clôture :



TSX +37,92 (0,30%) à 12 730,33

Dow Jones +26,45 (0,18%) à 14 802,98

S&P 500 +0,95 (0,06%) à 1 656,40

NASDAQ -17,05 (-0,46%) à 3 677,78

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Le président des États-Unis, Barack Obama, a officialisé mercredi la nomination à la tête de la puissante Banque centrale (Fed) de Janet Yellen, affirmant que l'actuelle numéro deux de l'institution était «exceptionnellement qualifiée» pour ce poste.

Âgée de 67 ans, elle succédera à Ben Bernanke dont elle a toujours soutenu la politique monétaire ultra-accommodante, «ce que le marché aime, car il en profite largement», note Michael Gayed de Pension Partners.

De plus, la diffusion des minutes de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) en cours de séance «a confirmé l'idée que l'institution allait continuer à apporter son soutien à l'économie, même si on ne sait pas encore combien de temps», ajoute le spécialiste.

Sur les 17 membres du FOMC réunis le 18 septembre, une majorité était d'accord pour diminuer l'aide cette année et la conclure au milieu de 2014, «quelques-uns» préféraient attendre plus tard et d'autres auraient aimé qu'elle s'achève bien avant le milieu de 2014, indique ainsi le compte-rendu de la Réserve Fédérale.

«Persistance de dysfonctionnements à Washington»

La perspective du maintien pendant encore un certain temps des mesures exceptionnelles de soutien à la première puissance économique mondiale a en tout cas «apporté un petit vent de soulagement dans un marché autrement focalisé par la persistance de dysfonctionnements à Washington», note Michael Gayed.

Plus d'une semaine après le début d'une paralysie partielle de l'État fédéral et à quelques jours d'un possible défaut des États-Unis sur leur dette, la Maison-Blanche a tenté un timide geste d'ouverture en annonçant que Barack Obama allait recevoir dans les prochains jours tous les parlementaires américains pour tenter de sortir enfin de l'impasse.

Mais républicains et démocrates campent sur leurs positions: les premiers continuent à réclamer des concessions sur les dépenses de l'État préalablement à tout vote, alors que les seconds exigent que le Congrès relève le plafond de la dette avant d'entamer toute discussion à ce sujet.

«Il faudra bien que le président et les responsables républicains s'assoient à un moment donné autour d'une table pour trouver une solution et tant qu'ils ne le font pas, le marché reste sous pression», souligne William Lynch de Hinsdale Associates.

Sur le front des valeurs, le groupe informatique Hewlett-Packard a bondi de 8,92% à 22,60 dollars, dopé par des commentaires optimistes sur l'avenir de l'entreprise par sa directrice générale Meg Whitman.

Premier grand groupe à publier ses résultats du troisième trimestre, le géant de l'aluminium Alcoa a pour sa part grimpé de 2,02% à 8,10 dollars. Le groupe a indiqué mardi soir être repassé dans le vert au troisième trimestre grâce à des baisses de coûts et à un effet de change favorable.

Les résultats de Yum Brands, le groupe englobant les chaînes de restauration KFC, Pizza Hut et Taco Bell, ont en revanche nettement déçu les investisseurs (-7,23% à 66,49 dollars).

Dans le secteur de l'habillement pour hommes, l'annonce du rachat par Jos. A. Bank Clothiers (+6,41% à 44,33 dollars) pour 2,3 milliards de dollars de la chaîne de magasins Men's Wearhouse a fait s'envoler son titre (+27,84% à 45,05 dollars).

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,650% contre 2,636% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,724% contre 3,695% la veille.

À Toronto, le secteur des métaux de base s'est accru de 0,5 pour cent, même si le cours du cuivre a retraité de 6 cents US à 3,23 $ US la livre à la Bourse des matières premières de New York. Le titre de First Quantum Minerals (TSX:FM) a grimpé de 57 cents à 18,12 $ tandis que celui de Thompson Creek Metals (TSX:TCM) a chuté de 15 cents à 3,22 $.

Le prix du pétrole brut a reculé mercredi de 1,88 $ US à 101,65 $ US le baril à New York, ce qui n'a pas empêché le secteur torontois de l'énergie de progresser de 0,25 pour cent. L'action de Suncor Énergie (TSX:SU) a pris 36 cents à 36,17 $.