Wall Street a accueilli positivement lundi le retrait de la candidature de Larry Summers à la présidence de la banque centrale américaine (Fed) mais a été freiné par le recul d'Apple: le Dow Jones a gagné 0,77 % tandis que le Nasdaq a cédé 0,12 %.

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Les marchés à la clôture:

TSX 12 816,88 / +93,48 (0,74%)

Dow Jones 15 494,78 / +118,72 (0,77%)

S&P 500 1697,60 / +9,61 (0,57%)

NASDAQ 3717,85 / -4,33 (-0,12%)

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M. Summers, jusque là considéré comme le candidat favori de la Maison-Blanche face à Janet Yellen, l'actuelle numéro deux de la Banque centrale, a créé la surprise en annonçant dimanche qu'il retirait sa candidature à la succession de Ben Bernanke.

«C'est vraiment une bonne nouvelle pour les marchés car il avait indiqué que s'il devenait président de la Réserve fédérale, il mettrait rapidement un terme à la politique monétaire ultra-accommodante» des États-Unis, a relevé Michael Gayed de Pension Partners.

Or Wall Street a largement profité depuis le début de l'année des injections de liquidités exceptionnelles de la Fed dans le circuit financier destinées à soutenir la reprise économique.

«Mme Yellen va probablement devenir la prochaine présidente de la Fed et elle devrait poursuivre la ligne définie par M. Bernanke», a remarqué Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. «Et même si ce n'est pas elle qui est finalement choisie, les chances d'une politique monétaire beaucoup moins accommodante sont maintenant moins importantes», a-t-il ajouté.

Le marché attend désormais la rencontre mardi et mercredi des membres du Comité de politique monétaire de l'institution pour savoir s'ils vont bien, comme largement anticipé, commencer à ralentir le rythme des achats de bons du Trésor et de titres hypothécaires de la Fed, actuellement à hauteur de 85 milliards de dollars par mois.

Les courtiers ont aussi été soulagés lundi par «l'apaisement des tensions entourant le Moyen-Orient» suite à la signature d'un accord entre Moscou et Washington ce week-end sur la destruction des armes chimiques syriennes, ont relevé les analystes de Wells Fargo.

Ces nouvelles positives pour le marché reléguaient au second plan des indicateurs mitigés sur l'économie américaine, qu'il s'agisse du redémarrage moins fort que prévu de la production industrielle en août ou du recul de l'activité manufacturière de la région de New York en septembre.

Apple trébuche

La chute de 3,18 % à 450,12 dollars du titre d'Apple, le composant le plus important du Nasdaq, a tout de même nettement pesé sur les indices. Selon le Wall Street Journal, l'un des plus importants opérateurs de téléphonie mobile en Chine va faire payer plus cher à ses abonnés la nouvelle version de l'iPhone.

JPMorgan Chase a de son côté gagné 1,05 % à 53,14 dollars. Selon des informations de presse, la banque devrait payer au moins 700 millions de dollars d'amendes dans le cadre d'un accord à l'amiable avec les autorités dans l'affaire dite de la «baleine de Londres».

La chaîne de magasins JCPenney, en difficultés, a pour sa part cédé 1,30 % à 13,64 dollars après l'annonce de la démission du conseil d'administration de Steven Roth, le patron d'un de ses plus importants actionnaires, le fond Vornado Realty.

Dans le secteur pharmaceutique, le groupe Bristol-Myers a nettement profité du relèvement de la recommandation des analystes de JPMorgan (+3,63 % à 45,14 dollars).

L'annonce du rachat par la société d'emballage Packaging Corporation of America (PCA) de sa concurrente Boise pour 1,995 milliard de dollars, a par ailleurs été saluée par par le marché, la première bondissant de 10,78 % à 60,43 dollars et la seconde de 26,10 % à 12,56 dollars.

Le marché obligataire a aussi terminé sur une note hésitante. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,874 % contre 2,898 % vendredi soir, et celui à 30 ans a progressé à 3,871 % contre 3,847 % en fin de semaine dernière.