À l'instar de la Bourse de Toronto, Wall Street a rebondi mercredi après deux séances dans le rouge, dans un marché marqué par l'incertitude sur la situation en Syrie qui faisait grimper entre autres les valeurs pétrolières.

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Les marchés à la clôture:

TSX: 12 607,22 / 16,01 (+0,13%)

Dow Jones: 14 824,51 / 48,38 (+0,33%)

S&P 500: 1 634,96 / 4,48 (+0,27%)

NASDAQ: 3 593,35 / 14,83  (+0,41%)

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Ébranlée par les menaces d'une intervention militaire contre le régime de Damas, la Bourse de New York avait nettement reculé lundi et mardi, «apportant aux investisseurs hésitants l'opportunité d'acheter des actions à bon prix», a observé Bill Lynch, de Hinsdale Associates.

Au total, le Dow Jones et le S&P 500 avaient reculé d'environ 5% depuis les records atteints début août, a-t-il rappelé. «Comme beaucoup prédisaient une correction de 4 à 4,5%, ils se disent que c'est le bon moment pour revenir vers les actions.»

La peur d'une escalade des tensions au Moyen-Orient a aussi fait grimper le prix du baril de brut coté à New York à son plus haut en deux ans.

Dans la foulée, les actions de compagnies pétrolières comme ExxonMobil et Chevron, toutes deux membres du Dow Jones, se sont arrogé respectivement 2,33% à 88,84 dollars et 2,53% à 121,81 dollars, participant largement à la progression de l'indice vedette.

La société Marathon Oil a aussi bénéficié de cet environnement, progressant de 3,65% à 34,60 dollars.

Le marché devrait «continuer à évoluer par à-coups» en fonction des développements en Syrie, a estimé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. Mais «en l'absence de nouvelles majeures (sur la situation), les investisseurs vont probablement consolider leurs positions.»

Les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus à trouver d'accord mercredi sur une résolution britannique justifiant une action armée en Syrie, Moscou et Pékin continuant de rejeter l'option militaire en préparation à Washington, Londres et Paris.

Par ailleurs, la situation en Syrie relançait l'hypothèse selon laquelle la banque centrale américaine (Fed) pourrait renoncer à ralentir ses mesures de soutien à l'économie dès septembre, a relevé M. Lynch.

«L'économie mondiale est encore convalescente. Si on y ajoute une crise en Syrie et toute l'incertitude qu'elle peut générer, beaucoup se disent que la Fed va être presque obligée de retarder sa décision de freiner son aide à la croissance à la fin de l'année, voire au début de l'année prochaine», a estimé le spécialiste.

Ce sentiment était renforcé par l'annonce d'une baisse des promesses de ventes de logements en juillet aux États-Unis en raison de la hausse des taux d'intérêt dans l'immobilier. Or le rétablissement de ce secteur est perçu comme essentiel pour une véritable reprise.

Lui aussi affecté par les tensions géopolitiques, le New York Times a été victime d'une cyberattaque attribuée à un groupe de pirates syriens et a perdu 1,99% à 11,35 dollars.

Les valeurs bancaires ont terminé sur une note contrastée: Citigroup s'est adjugé 0,15% à 48,31 dollars, Bank of America 0,07% à 14,12 dollars et Morgan Stanley 0,51% à 25,58 dollars quand Goldman Sachs lâchait 0,17% à 152,97 dollars et JPMorgan Chase 0,04% à 50,58 dollars.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,782% contre 2,721% mardi soir et celui à 30 ans à 3,754% contre 3,703% la veille.