L'euro progressait face au dollar mardi, aidé par un regain d'optimisme en zone euro, mais la paire restait tout de même cantonné dans un éventail étroit, les cambistes hésitant à prendre des positions en l'absence de données économiques aux États-Unis.

Vers 16h GMT (12h à Montréal), l'euro valait 1,3306 dollar, contre 1,3255 dollar lundi à 21H00 GMT.

La monnaie unique européenne reculait face à la devise nippone, à 130,07 yens contre 130,20 yens lundi soir.

Le dollar aussi baissait face au yen, à 97,72 yens contre 98,22 yens lundi.

«Les marchés européens évoluent dans un éventail restreint mardi, les investisseurs montrant des signes de fatigue après des échanges épuisants la semaine dernière du fait d'une abondance d'indicateurs économiques», observait Shavaz Dalla, analyste chez Spreadex.

Sur le marché des changes, le couple euro-dollar oscillait faiblement autour de l'équilibre après avoir été ballotté la semaine dernière au gré d'informations sur la santé économique des États-Unis, la première économie mondiale.

En effet, l'euro avait atteint mercredi un plus haut en six semaines (à 1,3345 dollar) face à un billet vert fragilisé par des commentaires prudents de la Réserve fédérale américaine (Fed), malgré l'annonce d'une croissance économique plus forte qu'attendu au deuxième trimestre.

Les cambistes en avaient déduit que la perspective d'une diminution du programme de soutien de la banque centrale à l'économie américaine était repoussée à la fin de l'année et non plus à septembre comme beaucoup l'anticipaient.

Ce soutien à la première économie mondiale se traduit notamment par des injections massives de liquidités dans le système financier américain (à hauteur de 85 milliards de dollars par mois) et a pour effet de diluer la valeur du billet vert. Sa prolongation pendant encore un certain temps serait ainsi de nature à pénaliser le dollar.

De bons chiffres d'activité dans l'industrie aux États-Unis avaient permis au billet vert d'amorcer un rebond, mais l'annonce en fin de semaine d'un ralentissement plus marqué qu'attendu des créations d'emplois aux États-Unis avait lourdement pesé sur le billet vert.

La santé du marché du travail est un indicateur majeur pour déterminer la pérennité de la reprise économique dans le pays, et la baisse du taux de chômage sous 6,5% (il était en juillet à 7,4%) est la condition avancée par la Fed pour enclencher un resserrement monétaire.

L'euro était aidé mardi par le bond des commandes à l'industrie allemande en juin, selon un chiffre provisoire de nature à confirmer le mouvement de reprise économique en zone euro, notaient des analystes.

La livre britannique était scrutée cette semaine alors que la Banque d'Angleterre (BoE) doit présenter mercredi ses projections pour l'inflation et la croissance dans le pays. Elle doit aussi rendre publiques les conclusions d'un rapport sur l'utilité de l'annonce d'une trajectoire pour son taux directeur ainsi que d'objectifs macroéconomiques intermédiaires.

Mardi, la livre britannique a bénéficié de l'annonce d'une production industrielle bien meilleure que prévu en juin au Royaume-Uni.

La reprise économique britannique «continue d'être vive», notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, alimentant les espoirs de voir la croissance s'accélérer.

Vers 16h GMT (12h à Montrél) la livre britannique baissait face à l'euro, à 86,55 pence pour un euro, mais progressait face au billet vert, à 1,5371 dollar pour une livre.

La devise helvétique baissait face à l'euro, à 1,2320 franc suisse pour un euro - après être montée vers 00h45 GMT à 1,2267 franc, son plus haut niveau depuis fin juin - mais progressait face au dollar, à 0,9259 franc pour un dollar.

L'once d'or a terminé à 1280,50 dollars au fixing du soir contre 1304,75 dollars lundi.

La devise chinoise a fini à 6,1216 yuans pour un dollar contre 6,1247 yuans la veille.