La Bourse de New York a battu de nouveaux records historiques vendredi, restant optimiste malgré un rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis jugé décevant.

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Les marchés à la clôture :

TSX : 12 603,25 / +9,29 points (+0,07%)

Dow Jones : 15 658,36 / +30,34 points (+0,19%)

S&P 500 : 1 709,67 / +2,80 point (+0,16%)

NASDAQ : 3 689,59 / +13,85 points (+0,38%)

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L'indice à dominante technologique Nasdaq avait atteint la veille un plus haut en presque 13 ans.

La Bourse de Toronto a clôturé sans grand changement, au coeur de données décevantes sur la création d'emplois aux États-Unis le mois dernier.

Le dollar canadien a cédé 0,39 cent, à 96,25 cents US.

Après avoir évolué en léger recul tout au long de la séance, les indices boursiers new-yorkais ont regagné en vigueur et se sont hissés en territoire positif peu avant la clôture du marché.

Propulsée la veille à de nouveaux zéniths par un net regain d'optimisme sur l'économie américaine, la Bourse new-yorkaise avait été freinée à l'ouverture par la sortie d'un rapport décevant sur les embauches aux États-Unis.

Seulement 162 000 créations d'emplois ont été enregistrées en juillet contre 175 000 anticipées et 188 000 en juin.

En outre, «les statistiques pour mai et juin ont été revues en baisse par rapport aux premières estimations», a noté Harm Bandholz, économiste de UniCredit Research.

Le taux de chômage a toutefois reculé à 7,4% contre 7,6% en juin, alors que les experts misaient sur une baisse plus légère, à 7,5%, s'établissant à un plus bas depuis décembre 2008.

Ces chiffres, bien que décevants, «montrent que l'économie continue de s'améliorer, mais à un rythme un peu plus lent qu'espéré», a commenté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Wall Street misait aussi sur la poursuite d'une politique monétaire très accommodante, au vu de la progression plus chaotique que prévu du marché de l'emploi, dont la banque centrale américaine (Fed) a fait l'un de ses objectifs principaux.

Des propos tenus vendredi par l'un des dirigeants de l'institution, James Bullard, ont rassuré le marché dans ce sens: la Fed devrait attendre d'avoir davantage de données «sur la performance du deuxième semestre avant de prendre une décision» sur sa politique monétaire, a-t-il déclaré.

La remontée des indices vendredi reflétait enfin la solidité technique du marché, selon les experts.

À l'issue «d'une semaine de bonnes nouvelles économiques dans le pays», les opérateurs continuent à profiter d'opportunités d'achats, pariant sur une poursuite de la tendance haussière du marché à court terme, et achètent «dès qu'ils voient un peu de faiblesse», a remarqué Michael James, de Wedbush Securities.

Sur le front des valeurs, le groupe informatique Dell a grimpé de 5,60% à 13,68 dollars. Son PDG-fondateur Michael Dell a accepté vendredi d'améliorer encore un peu son offre contestée de rachat.

Le géant informatique Apple s'est apprécié de 1,28% à 462,54 dollars. Le gouvernement américain a réclamé vendredi des changements des pratiques commerciales du groupe après sa condamnation pour entente sur le prix des livres en ligne.

Le réseau social en ligne Facebook (+1,50% à 38,05 dollars) a clôturé au-dessus de son cours d'introduction de 38 dollars, ce qui n'était plus arrivé depuis son premier jour de cotation, le 18 mai 2012.

Comme son concurrent ExxonMobil (-0,84% à 91,95 dollars) la veille, le groupe pétrolier Chevron a limité l'avancée du Dow Jones, dont il est membre, après avoir fait état d'un bénéfice en forte baisse et moins bon qu'attendu: son titre a cédé 1,18% à 124,95 dollars.

Salués pour leurs bons chiffres trimestriels, l'assureur AIG s'est apprécié de 2,68% à 48,33 dollars et le réseau professionnel LinkedIn s'est envolé de 10,60% à 235,58 dollars.

Le secteur des médias a continué vendredi d'afficher de bons résultats trimestriels avec Viacom (+6,47 à 79,17 dollars), notamment grâce à une accélération des recettes publicitaires.

Le portail internet Yahoo!, qui a annoncé l'acquisition d'une nouvelle start-up dans le secteur technologique, Rockmelt, a quant à lui reculé de 1,11% à 27,65 dollars.

Au lendemain de la présentation par le fabricant de portables en difficulté Motorola d'un smartphone personnalisable et fabriqué aux États-Unis, sa maison-mère, le géant de l'internet Google, a avancé de 0,26% à 906,57 dollars.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,602% contre 2,723% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,688% contre 3,774% la veille.

- Avec La Presse Canadienne