Le numéro deux américain de l'énergie, Chevron (CVX), a annoncé vendredi un bénéfice en forte baisse et moins bon qu'attendu pour le deuxième trimestre, attribué à un recul des marges de raffinage et des prix réalisés sur les produits pétroliers.

Le bénéfice net part du groupe s'affiche à 5,4 milliards de dollars, un quart de moins qu'il y a un an.

Par action il ressort à 2,77 dollars alors que les analystes s'attendaient à 2,96 dollars. Le chiffre d'affaires a reculé de 8,4% à 57,4 milliards de dollars, meilleur que les 56 milliards attendus.

Les coûts opérationnels ont reculé mais pas assez pour compenser la chute des recettes.

«Nos résultats du deuxième trimestre sont ressortis en baisse comparé à un niveau très élevé un an auparavant», a commenté le PDG John Watson, cité dans un communiqué.

«La baisse était largement due aux conditions de marchés moins bonnes pour le brut et les produits raffinés», mais «les résultats ont également pâti de réparations et périodes de maintenance dans nos raffineries américaines», a ajouté le PDG.

Le groupe de San Ramon, en Californie (États-Unis) a enregistré un prix moyen de 92 dollars par baril de brut vendu au deuxième trimestre contre 97 dollars un an plus tôt. En revanche les prix du gaz naturel, qui s'étaient effondrés à des niveaux très bas en 2012, ont rebondi à 3,78 dollars par pied cubique contre 2,17 dollars un an auparavant.

«Nous continuons à avancer sur nos principaux projets d'investissement. Une importante étape a été atteinte au deuxième trimestre avec le chargement d'un premier cargo de gaz naturel liquéfié (GNL) dans notre projet d'Angola, l'un des plus importants chantiers énergétiques en Afrique», a détaillé M. Watson.

«Plus de croissance dans le GNL est attendue dans les années à venir avec les chantiers de Gorgon et Wheatstone en Australie», a-t-il conclu.

L'action reculait de 2% à 123,64 dollars à la mi-séance.

La production du groupe a reculé à 2,58 millions de barils par jour au deuxième trimestre comparé à 2,62 mbj un an plus tôt, «la montée en puissance de l'exploitation de gisements aux États-Unis et le démarrage d'un projet en Angola ayant été plus qu'éclipsée par le déclin normal des champs matures».

La baisse d'activité et de bénéfices s'est ressentie dans toutes les divisions du groupe mais particulièrement dans le raffinage aux États-Unis, où le bénéfice opérationnel a plongé de 83%.

La directrice financière Pat Yarrington a noté pendant la conférence d'analystes que la raffinerie de Richmond en Californie, où un incendie était survenu en août dernier, «a repris pleinement ses activités».

L'incendie, provoqué par une fuite d'hydrocarbures, avait été décrit comme l'un des plus graves incidents de ces dernières années dans une raffinerie américaine, mais n'avait pas fait de victimes.