L'entreprise de Drummondville spécialisée dans l'entretien de lignes électriques, CVTech, a annoncé mercredi matin l'acquisition d'une entreprise sur le marché américain sur laquelle elle avait un oeil depuis un certain temps.

CVTech [[|ticker sym='T.CVT'|]] débourse 40 millions pour boucler l'entente, dont 90% sera versé en argent. Le reste sera payé en actions.

Le nom de la compagnie achetée n'a pas été dévoilé.

Il semble par contre qu'il s'agit d'une petite entreprise familiale qui fournit des services électriques principalement à l'industrie des services publics.

L'analyste Ben Vendittelli, de la Banque Laurentienne, qualifie l'acquisition de stratégique et croit que la compagnie pourrait être située en Nouvelle-Angleterre, au sud des Grands Lacs où il y a une bonne densité et un meilleur cycle de remplacement. «De plus, cette acquisition aide CVTech à atteindre une masse critique», commente l'analyste.

«Suite à cette transaction, j'estime que CVTech sera bien positionnée pour capitaliser sur la hausse des investissements dans les réseaux de transmission et de distribution aux États-Unis.»

Ben Vendittelli calcule que CVTech paye l'équivalent de 4 à 4,5 fois le bénéfice d'exploitation pour acquérir la PME. L'entreprise américaine en question a généré un bénéfice d'exploitation de 10 millions, en moyenne, au cours des deux dernières années.

«Après plusieurs années d'anticipation, la transaction vient marquer une expansion importante des activités de CVTech aux États-Unis», dit Pierre lacroix, chez Desjardins.

CVTech prévoit divulguer le nom de l'entreprise seulement au moment de la clôture de l'acquisition.

Tourmente

Le pdg de CVTech, André Laramée, avait affirmé au début juin que des discussions très avancées en vue d'une acquisition qui aurait ajouté 10 millions par année au bénéfice d'exploitation avaient pris fin abruptement, probablement à cause de la publicité négative générée par un actionnaire et ancien dirigeant de CVTech.

Guy Aubert, qui détient environ 14% des actions, a mené une croisade ce printemps contre la direction de CVTech. Il avait affirmé publiquement que le conseil avait reçu une offre d'achat très alléchante d'une entreprise américaine inscrite à la Bourse de New York et que le conseil avait failli à son rôle de fiduciaire parce qu'il n'en a pas fait part aux actionnaires.

Guy Aubert a été membre du conseil d'administration jusqu'au début de l'année, mais a quitté depuis la fin janvier.

L'entreprise en question qui s'intéressait à CVTech serait Quanta Services [[|ticker sym='PWR'|]].

Le Fonds de solidarité FTQ est le principal actionnaire de CVTech avec 24% des actions. Le pdg André Laramée contrôle 11% des actions, tandis que la Caisse en possède 5%.