Les Bourses de New York et de Toronto ont terminé nettement dans le vert mardi, portées par des investisseurs optimistes sur les perspectives de l'économie américaine en ce début de saison des résultats.

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Les marchés à la clôture:

TSX : +88,22 (0,72%) à 12 297,09

Dow Jones : +75,65 (0,50%) à 15 300,34

S&P 500 : +11,86 (0,72%) à 1 652,32

NASDAQ : +19,43 (0,56%) à 3 504,26

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La Bourse de Toronto a enregistré un solide gain, les investisseurs ayant continué à mettre la main sur les titres miniers, dont la valeur avait diminué ces derniers temps.

Les actions du secteur de l'énergie ont aussi pris du mieux, le cours du pétrole ayant gagné 39 cents US pour terminer à 103,53 $ US à la Bourse des matières premières de New York, un sommet de 14 mois. La hausse du prix de l'or noir est notamment attribuable aux tensions politiques en Égypte.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,3 cent US à 95 cents US. Les mises en chantiers ont progressé davantage que prévu au mois de juin, a indiqué en matinée la Société canadienne d'hypothèques et de logement.

En outre, le Fonds monétaire international a révisé à la hausse sa prévision pour la croissance économique du Canada cette année, la faisant passer de 1,5% à 1,7%.

Alors que Wall Street était redescendue ces dernières semaines des sommets atteints fin mai en raison de «toute l'excitation autour d'un éventuel ralentissement de la politique d'assouplissement monétaire de la Fed», la banque centrale américaine, «les investisseurs se sont fait à l'idée que (l'institution) allait finir par freiner ses mesures de soutien à l'économie et que c'est en soi une bonne nouvelle», a relevé Art Hogan, de Lazard Capital Markets.

Ils scruteront quand même la publication mercredi des minutes de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), à la recherche du moindre signe permettant d'apporter des précisions sur les intentions de la Fed à l'égard de sa politique monétaire.

Parallèlement «la psychologie des investisseurs est en train d'évoluer: ils considèrent désormais une bonne nouvelle comme une bonne nouvelle, notamment en termes d'indicateurs économiques», a ajouté M. Hogan.

Les opérateurs avaient en effet tendance ces derniers mois à accueillir avec réserve des données positives, y voyant un encouragement pour la Fed à freiner son programme d'aide à la croissance.

Aussi, «débarrassé des inquiétudes liées à la Fed et encouragé par un flot de statistiques économiques américaines plutôt positives, le marché profite d'un afflux d'argent typique d'un début de trimestre», a estimé M. Hogan.

Le fait que le géant de l'aluminium Alcoa, qui donne traditionnellement le coup d'envoi de la saison des résultats, ait publié des résultats plutôt positifs, a aussi alimenté l'optimisme des courtiers.

Alcoa a pourtant creusé sa perte nette entre avril et juin, plombé par la baisse des prix de ce métal et les coûts des restructurations d'entreprises pour y faire face, mais a dépassé les attentes du marché, aussi bien en termes de chiffre d'affaires que de bénéfice par action hors éléments exceptionnels. Son titre a quand même terminé en légère baisse, de 0,13% à 7,91 dollars.

Le marché aussi été encouragé, selon Michael James de Wedbush Morgan Securities, par les bonnes performances d'Apple (+1,76% à 422,35 dollars), de Netflix (+6,13% à 247,38 dollars) ou de Cisco (+2,15% à 25,16 dollars), «trois grands noms du secteur technologique qui peuvent avoir une  réelle influence sur l'indice Nasdaq».

L'annonce du rachat par le groupe de distribution américain Kroger de  son compatriote Harris Teeter Supermarkets, pour environ 2,5 milliards de dollars, a de son côté été bien accueilli: le premier a gagné 2,65% à 37,15 dollars et le second 1,53% à 49,26 dollars.

Le petit constructeur de voitures électriques haut de gamme Tesla (+1,51% à 123,45 dollars) a pour sa part profité de l'annonce de son entrée dans l'index Nasdaq-100 le 15 juillet, en remplacement d'Oracle (-0,41% à 31,51 dollars), qui va se faire coter sur le New York Stock Exchange.

La chaîne de librairies américaine Barnes & Noble, en difficulté, a bondi de 5,38% à 18,61 dollars, au lendemain de l'annonce de la démission avec effet immédiat de son directeur général William Lynch.

Le fabricant canadien de smartphones Blackberry a gagné 0,93% à 9,64 dollars à la Bourse de New York alors que son patron, Thorsten Heins, a réaffirmé que le groupe s'efforçait de redresser la barre et s'est montré ouvert à d'éventuels partenariats.

Le groupe informatique IBM a de son côté pâti de la baisse de la recommandation des analystes de Goldman Sachs, perdant 1,91% à 191,25 dollars.

Le marché obligataire a terminé sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,630% contre 2,645% lundi soir, et celui à 30 ans a progressé à 3,654% contre 3,643%.