Plus que jamais, les opinions divergent quant aux perspectives de BlackBerry (anciennement Research In Motion). On en saura plus vendredi lorsque l'entreprise de Waterloo, en Ontario, divulguera les résultats du premier trimestre de son année financière 2014.

Un peu avant et depuis le lancement de sa nouvelle série de téléphones intelligents BlackBerry 10, les fluctuations du cours de l'action ont démontré tantôt l'espoir, tantôt la crainte des investisseurs quant à la nouvelle vigueur que ces nouveaux produits pouvaient apporter à l'entreprise. Après avoir bondi de 11$ jusqu'à 18$ en janvier, le titre a redonné la moitié de ces gains et se situe aujourd'hui autour de 14,50$.

En technologie, on sait que les choses bougent rapidement. Et le monde des téléphones intelligents ne fait pas exception. Les nouveaux produits se multiplient. Et la concurrence s'intensifie. «On doit compter aujourd'hui avec trois nouveaux concurrents chinois très capables», explique Mark Lin, gestionnaire de portefeuilles chez Gestion d'actifs CIBC.

Xiaomi Corp., société créée il y a trois ans, entend doubler ses ventes de téléphones à bas coût cette année. Huawei produit le téléphone le plus mince du monde et moins cher que le plus récent iPhone. Il y a aussi ZTE, fabricant du téléphone Grand S.

Apple (iOS) et Google (Android) mettent toute la gomme sur le développement de leur système d'exploitation et laissent peu de possibilités à BlackBerry [[|ticker sym='T.BB'|]] de s'immiscer et d'en faire une lutte à trois.

Bien qu'on ne semble plus craindre pour la survie de l'entreprise, comme ce fut le cas l'année dernière, BlackBerry ne redeviendra jamais la rivale qu'elle fut jadis pour Apple et Samsung, croit M. Lin. «Mais elle demeurera un acteur de niche auprès de certaines gammes d'utilisateurs», dit-il.

Ce sera toutefois insuffisant pour permettre au titre de retrouver son lustre d'antan.

Un été peut-être pas si calme

La volatilité est de retour. Tous ceux qui croyaient que les marchés boursiers allaient leur procurer cet été un rendement intéressant sans trop de turbulences ont été ramenés à la réalité la semaine dernière lorsque la Bourse américaine a cédé plus de 4% en deux jours.

Une interprétation confuse des propos du président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, a été à la source de cette volatilité, selon de nombreux experts.

Mais il y a plus. Nous approchons la fin du trimestre, et une nouvelle ronde de résultats s'amorcera dans à peine deux semaines. Et ces résultats pourraient marquer un ralentissement, selon Mark Lin.

Un peu partout dans le monde, notamment en Chine, on commence à noter des signes de ralentissement. Ils pourraient se refléter dans les résultats.

De plus, les facteurs fondamentaux n'étaient peut-être assez forts pour justifier un marché à un niveau record, avance Ismaël Chiadmi, vice-président principal chez Montrusco Bolton.

Par ailleurs, l'indice de volatilité a bondi rapidement au-dessus de 21, note M. Chiadmi. «Cela indique que la complaisance dont faisaient preuve les investisseurs s'est beaucoup résorbée», dit-il.

Ça pourrait maintenant permettre aux marchés de se stabiliser, selon lui.

Certains aiment Facebook

Les analystes de la banque d'investissement UBS recommandent maintenant l'achat de l'action de Facebook [[|ticker sym='FB'|]], s'appuyant sur des perspectives de hausse de revenus provenant de la vente de pubs vidéo et de la mobilité. Jusqu'à vendredi, ils étaient neutres quant aux perspectives de l'action.

Toutefois, ils n'ont haussé leur cours cible que de 28$ à 30$, ce qui signifie que ce n'est pas au cours des 12 prochains mois que le titre regagnera le niveau auquel il avait fait son entrée en Bourse en mai 2012, soit 38$.