À quelques semaines du premier vol de la CSeries, Bombardier perd un client et une commande ferme pour trois appareils.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] a fait savoir jeudi, dans son rapport trimestriel pour le premier trimestre, qu'elle avait résilié une entente et retiré du carnet de commandes trois appareils de la CSeries.

La commande, qui avait été passée par un client qui souhaitait garder l'anonymat, était assortie d'options pour trois appareils supplémentaires.

Bombardier a simplement indiqué que le client en question avait eu des difficultés financières.

Le carnet de commandes de la CSeries compte maintenant 145 commandes fermes, mais ça ne tient pas compte d'une entente conditionnelle avec la société de crédit-bail russe IFC portant sur 32 appareils.

Premier vol confirmé

La direction de Bombardier a profité de l'assemblée annuelle des actionnaires, jeudi, pour confirmer que la CSeries devrait effectuer son premier vol avant la fin de juin.

«La plupart des enjeux qui pourraient nous faire trébucher sont maintenant derrière nous», a déclaré le président de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey, en marge de la rencontre.

Il a indiqué que l'avionneur terminera au début de juin les essais au sol des systèmes intégrés et notamment des commandes de vols électriques. Il a terminé huit des neuf essais statiques sur la structure et devrait effectuer le dernier la semaine prochaine.

Il a ajouté que Bombardier était sur le point de mettre le premier avion d'essai de la CSeries entre les mains du groupe responsable des essais en vol.

«Bien sûr, il y a toujours des risques, mais je n'anticipe pas de gros problèmes», a affirmé M. Hachey.

Bombardier n'est pas en mesure de fixer une date exacte pour le premier vol parce que plusieurs instances auront leur mot à dire, comme Transports Canada, le groupe responsable de la sécurité chez Bombardier et le groupe d'ingénierie. La météo devra également être propice.

Bombardier n'a pas encore déterminé si elle organisera un gros événement pour l'occasion ou quelque chose de modeste, étant donné l'incertitude entourant un premier vol.

«C'est une activité très technique, a déclaré M. Hachey. On veut se concentrer sur le vol, pas gérer des centaines et des centaines de personnes.»

Le premier vol pourrait rassurer des clients potentiels et les amener à passer enfin une commande. M. Hachey a reconnu qu'il s'agissait d'un événement clé, mais il a rappelé que Bombardier avait fréquemment ouvert les portes aux clients potentiels pour qu'ils constatent les progrès accomplis.

«Ils voient que c'est un avion très avancé.»

Par ailleurs, le président et chef de la direction de Bombardier, Pierre Beaudoin, s'est montré confiant en ce qui concerne le renouvellement de la flotte d'appareils à fuselage étroit d'Air Canada. Le transporteur examine présentement les produits d'Airbus, de Boeing, de Bombardier et d'Embraer.

«Nous aurons l'avion idéal pour le Canada, compte tenu de sa taille, de la population du Canada et de la grandeur du pays, a-t-il affirmé. La CSeries est l'appareil idéal pour l'utilisation qu'on veut en faire.»

L'action de catégorie B de Bombardier a bondi de 6% pour clôturer à 4,47$ à la Bourse de Toronto jeudi.