Bay Street et Wall Street ont clôturé la séance de jeudi en léger recul.

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Les marchés à la clôture jeudi:

TSX: -41 points à 12 543

Dow Jones: -22 points à 15 083

S&P 500: -6 points à 1627

NASDAQ: +4 points à 3409

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Forte de ses nouveaux sommets, la place financière new-yorkaise a marqué une pause jeudi.

«La Bourse aimerait franchir de nouveaux records, mais ce n'est pas toujours possible», a constaté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. Pour autant, selon lui, «il est frappant» que le marché parvienne à se maintenir à de tels niveaux, et ne se corrige pas.

Un ensemble d'annonces de bon ton aux États-Unis a contenu toute tentation baissière.

Outre les bonnes performances trimestrielles de quelques entreprises, comme le fabricant californien de voitures électriques Tesla Motors, ou le site de bons plans Groupon, les courtiers saluaient un nouveau signe d'amélioration du marché de l'emploi aux États-Unis.

Contre toute attente, les nouvelles inscriptions au chômage ont poursuivi leur baisse la semaine dernière aux États-Unis pour atteindre leur plus faible niveau depuis la mi-janvier 2008.

Pour Fred Dickson, de DA Davidson, «c'est une bonne nouvelle» car ces chiffres montrent que «les licenciements tombent à des niveaux plus vus depuis avant la récession même s'ils ne donnent pas d'indications sur la reprise des embauches».

D'autre part, alors qu'un coup de pouce de la banque centrale australienne avait suscité un net engouement sur la place financière mardi, la baisse inattendue du taux directeur de la banque centrale de Corée du Sud n'aidait que peu les indices, ont observé les experts de Charles Schwab.

Pétrole

Les prix du pétrole ont par ailleurs terminé en légère baisse jeudi à New York, dans un marché fragilisé par la surabondance d'or noir aux États-Unis, premier consommateur mondial de brut, et la force du billet vert qui pénalisait les achats de pétrole.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juin a fini en recul de 23 cents à 96,39$ au Nymex.

S'il a terminé en léger recul, le pétrole coté à New York est parvenu à nettement limiter ses pertes, après avoir glissé en début de séance de 1,27$ le baril.

«On a vu le WTI rebondir très nettement en dernière partie d'échanges, repassant au-dessus du seuil technique de 96$, aidé par une humeur généralement plus encline à la prise de risques sur les marchés financiers», a commenté Bob Yawger, de Mizuho Securities.

Les cours du brut avaient fortement chuté plus tôt, plombés par le risque de surplus aux États-Unis, où les réserves de brut sont à leur plus haut niveau depuis 31 ans, alors que les infrastructures du secteur peinent à suivre le rythme de la hausse de la production.

Cette situation «pèse sur les prix», a remarqué Bill Baruch, de iiTRader.com.

Le département américain de l'Énergie (DoE) a fait état mercredi d'une progression de 200 000 barils des stocks de brut aux États-Unis lors de la semaine achevée le 3 mai, faisant grimper l'ensemble des réserves américaines à un nouveau record depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires.

Parallèlement, les autorités américaines «ont indiqué que la production de pétrole avait grimpé à son plus haut niveau depuis 1992 et ne montrait aucun signe de faiblesse», a souligné Phil Flynn, de Price Futures Group.

En outre, le net rebond du billet vert face aux autres grandes devises dans la journée a pénalisé l'essor du brut une grande partie de la journée, rendant moins intéressants les achats d'or noir, libellés en dollar, pour les acheteurs munis d'autres devises.