Le Dow Jones, l'indice vedette de Wall Street, a dépassé mardi en clôture, pour la première fois, la barre symbolique des 15 000 points tandis que le S&P 500 a signé de son côté son quatrième record d'affilée.

-----------------

Les marchés à la clôture mardi:

TSX: +10 points à 12 464

Dow Jones: +87 points à 15 056

S&P 500: +9 points à 1626

NASDAQ: +4 points à 3397

---------------------

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a grimpé de 0,58% ou 87,31 points à 15 056,20 points et le S&P 500, le plus suivi par les investisseurs américains, de 0,52% ou 8,46 points à 1.625,96 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,11% ou 3,66 points à 3396,63 points, établissant un nouveau sommet depuis novembre 2000.

«Le marché continue de saisir toutes les bonnes nouvelles pour se nourrir et aujourd'hui elles proviennent de l'étranger», a remarqué David Levy, de Kenjol Capital Management.

La décision de la banque centrale australienne de réduire son taux d'intérêt directeur de 25 points de base à 2,75% --un niveau jamais atteint--, afin d'encourager la croissance, apportait ainsi aux courtiers une nouvelle raison de se réjouir.

«Cela permet de perpétuer l'idée que les liquidités vont continuer à abonder partout dans le monde» alors que Wall Street a largement profité ces derniers mois des politiques ultra-accommodantes des banques centrales américaine, européenne ou japonaise, a noté M. Levy.

«Un bond inattendu des commandes à l'industrie en Allemagne», qui sont ressorties en mars bien meilleures qu'attendu, a aussi participé à la bonne humeur des courtiers américains, ont souligné les experts de Charles Schwab.

Fait notable de la journée, selon Art Hogan de Lazard Capital Markets: «on continue à observer une évolution de l'intérêt des investisseurs (...) qui commencent à se tourner davantage vers des entreprises dont les performances sont plus liées aux cycles économiques», comme Caterpillar.

Le premier constructeur mondial d'engins de chantier s'est adjugé 2,51%, à 89,79 dollars, enregistrant la plus forte progression du Dow Jones.

Le recul du géant informatique Apple, de 0,45% à 458,66 dollars, a de son côté empêché une progression plus nette du Nasdaq dont il est le membre le plus important.

D'autres valeurs du secteur technologique ont aussi terminé dans le rouge: Google a perdu 0,50% à 857,23 dollars, Facebook 2,47% à 26,89 dollars et Hewlett-Packard 0,68% à 20,50 dollars.

Microsoft a également baissé, de 1,30% à 33,31 dollars, alors qu'il a annoncé une mise à jour dans l'année de son nouveau système d'exploitation Windows 8, qu'il dit avoir écoulé à plus de 100 millions d'exemplaires depuis son lancement il y a six mois.

L'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts (EA) a gagné 0,66% à 18,41 dollars. Il a passé un accord avec Walt Disney (+1,55% à 66,07 dollars) qui lui octroie une licence exclusive pour des jeux basés sur la saga «La Guerre des Etoiles».

Le groupe pharmaceutique Pfizer, qui a indiqué que les hommes souffrant de troubles érectiles vont désormais pouvoir se procurer du Viagra directement par internet, s'est adjugé 1,08% à 29,03 dollars.

L'opérateur de télévision par satellite DirectTV a bondi de 6,88% à 61,95 dollars et le fabricant d'accessoires de mode Fossil de 9,01% à 107,88 dollars. Les deux groupes ont fait état de résultats supérieurs aux attentes du marché.

Le groupe américain d'automatisation et services aux entreprises Emerson Electric, qui a abaissé ses prévisions annuelles, a en revanche reculé, de 1,29% à 56,56 dollars.

Le marché obligataire a terminé à la baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,783% contre 1,771% lundi soir et celui à 30 ans à 3,002% contre 2,986% la veille.

Pétrole

Les cours du pétrole ont par ailleurs cédé du terrain à New York mardi, pénalisés par des prises de bénéfices après de fortes hausses et par l'anticipation d'une nouvelle progression des réserves de brut aux États-Unis, déjà à un niveau record.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juin a cédé 54 cents à 95,62$ au Nymex.

«Ce fut une nouvelle journée relativement calme», a noté John Kilduff, de Again Capital.

«Un ensemble de mouvements de prises de profits et l'anticipation d'une nouvelle hausse des réserves hebdomadaires de brut aux États-Unis» diffusées mercredi ont toutefois donné au marché une légère tendance baissière, selon lui, en l'absence de nouvelles économiques de taille.

Le rapport hebdomadaire du Département de l'Energie américain (DoE), qui est considéré comme un baromètre de la consommation énergétique des États-Unis, devrait faire état d'une hausse des stocks de brut de 1,4 million de barils sur la semaine achevée le 3 mai, selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.

Ces réserves s'étaient hissées la semaine précédente à leur plus haut niveau depuis au moins 1982 (année où la publication de données hebdomadaires a commencé).

Les stocks d'essence, très surveillés à l'approche de la saison estivale des grands déplacements en voiture, sont quant à eux attendus par les analystes en hausse de 200 000 barils, et les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en hausse de 400 000 barils.

Si le prix du baril de brut coté à New York se maintient à un haut niveau, à moins de 5$ du seuil symbolique des 100$, le cours de l'or noir «a encore besoin d'un peu plus de nouvelles positives pour reprendre son envol», a estimé M. Kilduff.