Nombreux sont les gestionnaires et analystes qui s'entendent à dire qu'un marché haussier («bull market») nécessite la participation des banques. Celles-ci doivent donc s'apprécier pour que l'ensemble du marché atteigne de nouveaux sommets.

En cette période de divulgation de résultats trimestriels aux États-Unis, il faudra donc surveiller de près les résultats des grandes banques américaines. JPMorgan et Wells Wargo ont été les premières à annoncer leurs résultats vendredi dernier. Citigroup, Goldman Sachs, Bank of America et Morgan Stanley s'exécuteront cette semaine.

De ces deux premiers résultats, une constante se dégage. Les profits augmentent, mais les revenus baissent. À la suite de l'annonce des résultats, les cours des actions de JPMorgan et de Wells Fargo ont reculé. Doit-on s'en inquiéter?

Les résultats sont compatibles avec les efforts importants qui ont été déployés pour réduire les dépenses et pour améliorer la qualité du crédit, explique Pierre Trottier, gestionnaire en actions américaines à l'Industrielle-Alliance.

La thèse que les banques américaines vont bien faire grâce surtout à la reprise immobilière et au maintien de l'activité économique en général tient toujours, assure M. Trottier.

Du côté de Goldman Sachs et de Morgan Stanley, les analystes prévoient de bons résultats étant donné qu'ils dépendent plus de la performance des marchés des capitaux, et que celle-ci a été très bonne au cours du premier semestre. «Mais ce sera surtout les perspectives des prochains trimestres des dirigeants de ces banques qui importeront», dit Pierre Trottier.

Par ailleurs, il ne faut pas s'étonner que les titres bancaires reculent quelque peu lors de l'annonce de ces résultats, explique Claude Boulos, gestionnaire de portefeuilles chez Selexia. «Comme l'ensemble du marché, ces titres sont actuellement des candidats à des prises de profits, mais le processus d'amélioration de leurs opérations va se poursuivre», dit-il.

La Banque du Japon en remet

Depuis que Shinzo Abe, aujourd'hui premier ministre du Japon, a lancé sa campagne électorale en promettant des mesures fiscales et monétaires agressives afin de sortir l'économie japonaise de sa torpeur, l'indice phare de la bourse japonaise, le Nikkei, a explosé. De 8661 qu'il était le 13 novembre dernier, l'indice a bondi à 13 485, un gain de 55% en seulement cinq mois.

La Banque du Japon (BdJ) n'est pas étrangère à ce regain boursier. Elle a mis en place un programme d'achats d'obligations qui a eu un effet similaire à celui de la Réserve fédérale.

Et voici qu'elle en remet. Initialement prévu pour deux ans, le programme d'achats d'obligations, ainsi que toutes les autres mesures d'assouplissement monétaire, pourrait se poursuivre au-delà de cette période si le besoin s'en faisait sentir, annonce le gouverneur de la Banque du Japon, Haruhiko Kuroda.

Cela assure-t-il que le marché boursier japonais va poursuivre sa remontée? Goldman Sachs semble le croire. Les analystes du banquier américain annoncent qu'ils haussent leur cible du Nikkei pour les 12 prochains mois de 15 000 à 16 000.