L'indice élargi S&P 500, très suivi des marchés, a rejoint jeudi la course historique entamée début mars par l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, battant à son tour un record datant d'octobre 2007, avant la crise financière.

Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 0,36% (+52,38 points) à 14 578,54 points, un niveau jamais atteint auparavant en clôture.

L'indice élargi S&P 500, très suivi des marchés financiers, a clôturé en hausse de 0,41% (+6,34 points) à 1569,19 points, parvenant à se hisser pour la première fois au-dessus de son précédent record historique de clôture (1565,15 points) datant du 9 octobre 2007. Il est monté en cours de séance jusqu'à 1570,28 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, s'est apprécié de 0,34% (+11,0 points) à 3267,52 points).

Ces nouveaux records sont atteints alors que le volume d'échanges était faible en cette dernière séance du trimestre et de la semaine, les marchés américains étant fermés vendredi en raison des fêtes de Pâques.

«Nous avons entièrement regagné les pertes que nous avions subies pendant la crise financière et l'effondrement du marché» en 2008-2009, a salué Art Hogan, de Lazard Capital Markets. «Ce retour a été très progressif, cela a pris (plus de) cinq ans pour que nous revenions au niveau où nous sommes actuellement», a-t-il noté.

Pour les investisseurs, le S&P 500 «est bien plus important que le Dow Jones», même si ce dernier, plus ancien et plus connu, reste très apprécié du grand public, «car il est beaucoup plus large et rassemble les valeurs de 500 entreprises», contre seulement 30 pour le DJIA, rappelle Chris Low, de FNT Financial.

Selon lui, ce nouveau zénith du S&P 500 reste «un très bon signe car il montre que le marché américain réussit à se dissocier de l'Europe» et à se protéger des turbulences en provenance de la zone euro, en raison notamment du soutien énorme de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Jeudi, les nouveaux records du S&P 500 et du Dow Jones sont survenus malgré des indicateurs économiques constrastés, grâce au relatif tassement des craintes concernant Chypre et la zone euro.

Les investisseurs ont été déçus par l'accélération plus nette que prévu des nouvelles inscriptions au chômage du 16 au 23 mars et l'activité économique de la région de Chicago a ralenti plus fortement qu'attendu en mars, après deux mois de hausse.

Les derniers chiffres officiels de la croissance américaine pour le quatrième trimestre ont quant à eux été relativement bien accueillis, affichant un ralentissement légèrement moins prononcé que prévu.

Le marché obligataire a fini quasi stable. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 1,852% contre 1,851% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,104% contre 3,092% la veille.