L'agence de notation DBRS a placé la cote de crédit d'Innergex (T.INE) dans la catégorie des obligations de pacotille («junk bonds»), affirmant notamment que le dividende élevé du producteur québécois d'énergie renouvelable n'allait pas pouvoir être maintenu à moyen terme.

Dans un communiqué diffusé lundi, DBRS a annoncé avoir abaissé de BBB (faible) à BB (élevé) la cote d'Innergex. En revanche, l'agence torontoise a fait passer de «négatives» à «stables» les perspectives de l'entreprise de Longueuil.

DBRS note que la dette d'Innergex représente plus de 60 pour cent de l'actif total de l'entreprise, ce qui «n'est pas approprié pour conserver une cote de crédit de qualité» («investment grade»).

Dividende

L'agence estime que le dividende de l'entreprise, qui procure actuellement un rendement de plus de cinq pour cent, ne pourra vraisemblablement pas être maintenu à ce niveau compte tenu des investissements de quelque 800 millions$ prévus au cours des prochaines années pour six projets hydroélectriques en Colombie-Britannique et un parc éolien au Québec. Ces investissements augmenteront encore le niveau d'endettement d'Innergex, constate DBRS, en ajoutant que l'émission prochaine de 125 millions$ de nouvelles actions n'améliorera pas significativement la situation.

Il y a dix jours, Innergex a fait part d'une hausse de 57,5 millions$ des coûts de construction de ses projets en Colombie-Britannique, soit 8,5 pour cent des dépenses totales prévues. L'entreprise a aussi indiqué que l'acquisition des actifs de la firme Hydroméga au coût de 178 millions$, annoncée l'été dernier, était retardée pour diverses raisons.

Innergex exploite actuellement 15 centrales hydroélectriques et cinq parcs éoliens au Canada et aux États-Unis.

L'action d'Innergex a clôturé à 9,98$ hier, en baisse de 1,4 %, à la Bourse de Toronto.