L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a fini à un nouveau record historique mardi, porté par des chiffres économiques jugés encourageants et un apaisement des craintes concernant la zone euro: le Dow Jones est monté de 0,77 % et le Nasdaq de 0,53 %.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 111,90 points à 14 559,65 points, un niveau jamais atteint auparavant en clôture, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 17,18 points à 3252,48 points.

L'indice vedette de la Bourse américaine a ainsi repris sa course à des niveaux historiques interrompue le 14 mars après 8 records d'affilée, mais l'indice élargi Standard and Poor's 500, le plus suivi par les investisseurs professionnels, a échoué à battre son propre record.

Il s'est adjugé 0,78 % (+12,08 points) à 1563,77 points, à moins de deux points de son propre sommet en clôture (1565,15 points) atteint le 9 octobre 2007.

À Toronto, la Bourse de croissance TSX a clôturé mardi à 1096,03 points, en baisse de 7,32 points, sur un volume d'environ 158,7 millions d'actions négociées.

La tendance haussière du marché a été nourrie, selon Dan Greenhaus, de BTIG par «l'optimisme général des opérateurs qui anticipent que la crise chypriote sera contenue et ne se propagera pas au reste de la zone euro».

Contrairement à leur mouvement de panique la veille, à la suite de propos du chef de file de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem par la suite démentis, les marchés financiers ont voulu croire «aux discours apaisants en provenance d'Europe assurant que Chypre n'était pas un modèle», a renchéri Sam Stovall, de S&P Capital IQ.

M. Dijsselbloem a assuré que Chypre était un cas spécifique et que son plan de sauvetage, qui a de lourdes conséquences pour les banques et les déposants non assurés, ne saurait servir de modèle au règlement d'autres problèmes à l'avenir.

D'autre part, parmi des chiffres contrastés aux États-Unis, les investisseurs ont choisi de retenir de bons indicateurs économiques, dans l'immobilier notamment.

Les prix des logements ont augmenté en janvier pour le douzième mois d'affilée aux États-Unis et, si les ventes de maisons individuelles neuves ont baissé plus fortement que prévu en février, «elles se maintiennent à un rythme non négligeable», selon Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Les commandes de biens durables ont connu un rebond en février, porté par le secteur des transports, qui a effacé leur chute du mois précédent.

Le moral des ménages, très surveillé dans un pays dont la croissance économique dépend essentiellement de la consommation, est reparti en baisse, selon le Conference Board.

Le secteur bancaire a repris des couleurs après avoir été pénalisé la veille par la situation chypriote: JPMorgan Chase a gagné 0,25 % à 48,64 dollars, Morgan Stanley 1,14 % à 22,22 dollars et Citigroup 0,76 % à 44,83 dollars, mais Bank of America a lâché 0,97 % à 12,28 dollars.

Goldman Sachs a grappillé 0,29 % à 146,54 dollars après l'annonce de la transformation en actions, sans injection de nouveaux fonds, de bons de souscription de Warren Buffett, qui datent de la crise financière de 2008.

L'action de la holding financière du milliardaire, Berkshire Hathaway, a avancé de 1,25 % à 155 707,64 dollars.

Le constructeur aéronautique Boeing, qui a fait voler lundi un avion 787 «Dreamliner», un modèle cloué au sol depuis janvier pour un problème de batterie, a progressé de 2,20 % à 86,72 dollars.

Dans le domaine agricole, le producteur américain de semences génétiquement modifiées Monsanto s'est apprécié de 4,42 % à 103,79 dollars après avoir mis fin à un contentieux avec son concurrent DuPont (-0,29 % à 48,97 dollars) qui va lui verser un minimum de 1,75 milliard de dollars pour l'utilisation de ses technologies dans le soja.

Dans le secteur technologique, l'action du loueur américain de vidéos Netflix a profité d'un regain d'intérêt des investisseurs et s'est appréciée de 5,48 % à 190,70 dollars.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,906 % contre 1,915 % lundi soir, et celui à 30 ans à 3,131 % contre 3,139 % la veille.