Une bonne sélection de titres doit s'effectuer dans un contexte de gestion du risque où la diversification entre les secteurs économiques les plus performants et la discipline dans le maintien de la stratégie de placement jouent chacune un rôle primordial. C'est l'approche que privilégie Dominique Vincent, vice-présidente, Gestionnaire de portefeuilles chez MacDougall, MacDougall & MacTier.

La gestionnaire procède à une analyse fondamentale exhaustive des différents titres qui l'intéressent en répondant aux questions suivantes : quelle est la qualité du bilan, quelles sont les perspectives de croissance, et l'évaluation laisse-t-elle de la place à une plus-value ? Elle s'intéresse ensuite aux entreprises qui ont de bons flux monétaires, tout en s'assurant de l'utilisation qui en sera faite. Serviront-ils à faire de nouveaux investissements, à racheter des actions ou à verser des dividendes ? « Nous mettons l'emphase sur les entreprises qui versent un dividende, mais sans nécessairement favoriser le dividende le plus élevé », dit Dominique Vincent. Ce qu'elle recherche surtout, ce sont d'abord les compagnies qui augmentent régulièrement leurs dividendes, puis celles qui démontrent qu'elles sont capables de les maintenir.

Elle nous propose une sélection de quatre titres qui offrent aux investisseurs une excellente diversification dans plusieurs secteurs afin de minimiser le risque.

Phillips 66 (PSX)

Cours : 66,22 $

Haut et Bas (52 semaines) : 66,97 $ - 28,75 $

Bénéfices par action : 7,53 $ E 2013

Dividende : 1,9 %

Introduite en Bourse en avril 2012 à la suite de l'essaimage des actifs du secteur aval de Conoco Phillips, le titre a doublé en moins d'un an. PSX est active dans trois secteurs, explique Dominique Vincent. D'abord, elle exploite 15 raffineries. Mais aussi, elle possède le plus important système d'extraction de liquide de gaz aux Etats-Unis, activité qui pourrait elle-même faire l'objet d'un essaimage d'ici 18 mois. Enfin, elle possède une division de produits chimiques. « Cette compagnie qui se négocie présentement à un multiple de moins de 9 fois les bénéfices prévus en 2013 offre aux investisseurs une participation dans le secteur énergétique pour lequel l'objectif du gouvernement est d'atteindre l'autonomie », dit Mme Vincent.

Mylan Inc/PA (MYL)

Cours : 30,95 $

Haut et Bas (52 semaines) : 31,00 $ - 20,21 $

Bénéfices par action : 2,86 $ E 2013

Dividende : Aucun

Cette société pharmaceutique de taille moyenne de Pittsburgh se spécialise dans le développement, la fabrication et la commercialisation de médicaments génériques et de produits spécialisés (dosage, système de livraison). « La compagnie met l'accent sur des médicaments complexes à reproduire, ce qui lui confère un position dominante dans un segment du générique », dit Dominique Vincent. La compagnie, qui montre déjà une excellente croissance des revenus, des marges bénéficiaires et des bénéfices, vient d'acquérir sa concurrente indienne Agila, entreprise spécialisée dans le secteur des médicaments injectables, un marché dont la croissance pourrait atteindre 13 % en 2013.

Financière Manuvie (MFC)

Cours : 15,50 $

Haut et Bas (52 semaines) : 15,75 $ - 10,18 $

Bénéfices par action : 0,29 $

Dividende : 3,4 %

Conséquence de la crise financière en 2008, les compagnies d'assurance ont eu à affronter la tempête parfaite. Deux facteurs peuvent affecter significativement leurs résultats, soit une baisse importante des taux d'intérêt et un effondrement des marchés boursiers, et ils se sont conjugués plus que jamais durant cette période, explique Mme Vincent. Mais la situation a commencé à s'inverser. « Si l'on ne voit pas encore à l'horizon d'augmentation des taux, du moins les marchés boursiers ont retrouvé une solide tendance à la hausse », dit-elle. De plus, la débâcle de 2008 ne devrait pas se reproduire chez MFC, car la compagnie a adopté des mesures pouvant sécuriser en grande partie le rendement garanti sur ses produits. Et elle offre un dividende de 3,4 %.

General Electric (GE)

Cours : 23,41 $

Haut et Bas (52 semaines) : 23,90 $ - 18,02 $

Bénéfices par action : 1,67 $ E 2013

Dividende : 3,2 %

Ce géant américain offre aux investisseurs une diversification dans les secteurs de l'énergie, du financement, du traitement des eaux, du transport ferroviaire, de la santé, en plus des produits électroménagers et des solutions d'éclairage. « Présente dans 120 pays, elle est particulièrement bien positionnée pour participer à la reprise économique à l'échelle mondiale », dit Dominique Vincent. Cette entreprise complexe met actuellement l'accent sur l'amélioration de ses marges bénéficiaires, ajoute-t-elle. Ceci devrait se traduire par une augmentation des bénéfices par action, une augmentation du dividende qui atteint déjà 3,2 % au cours actuel, et par la capacité de retourner du capital aux actionnaires par le biais de rachats d'actions.