Wall Street a tenté de transformer l'essai de la veille mercredi, aidée par un bon chiffre sur l'emploi américain, mais si son indice vedette, le Dow Jones, a atteint un nouveau record historique en clôture, l'indice technologique Nasdaq a perdu du terrain.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 0,30 % ou 42,47 points, à 14 296,24 points, atteignant un nouveau sommet en clôture, pour la deuxième séance consécutive, après avoir dépassé la veille son précédent sommet atteint le 9 octobre 2007.

À l'inverse, le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 0,05 %, soit 1,76 point, à 3222,37 points, après avoir atteint mardi un nouveau plus haut depuis le 9 novembre 2000.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est adjugé 0,11 % ou 1,67 point, à 1541,46 points, se rapprochant encore de son propre record en clôture, de 1565,15 points, franchi le 9 octobre 2007.

À Toronto, la Bourse de croissance TSX a clôturé à 1109,72 points, en baisse de 2,51 points, sur un volume d'environ 165,1 millions d'actions négociées.

«Les acheteurs, réticents ou non, ont continué à dominer le marché», a commenté Michael James, de Wedbush Securities. «Même si les données économiques n'ont pas forcément justifié un nouveau record, l'élan du marché est tel que les courtiers cherchant la performance ou craignant de parier à la baisse ont été forcés de suivre» la hausse, a-t-il précisé.

Si le marché a notamment salué le maintien du rythme soutenu des embauches dans le secteur privé en février aux États-Unis, supérieur aux attentes, malgré un ralentissement, «il est normal de prendre un peu de recul et de reprendre son souffle» après un «rebond impressionnant», a noté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

D'autre part, les commandes reçues par les industries manufacturières aux États-Unis ont rechuté en janvier, mais leur baisse est ressortie légèrement moins prononcée que prévu.

Et alors que de nombreux opérateurs ont surveillé de près la publication du Livre beige de la Réserve fédérale américaine (Fed) en deuxième partie de séance, «les courtiers n'y ont pas trouvé de raisons de devenir plus haussiers», a souligné Michael James, de Wedbush Securities.

Pour lui, ce rapport de conjoncture «typique de la Fed (...) pas mauvais mais pas fantastique non plus», a poussé les courtiers à attendre de nouvelles publications pour «confirmer l'assise de leur optimisme», tels que les chiffres mensuels sur l'emploi américain vendredi.

Utilisant le même vocabulaire que dans sa dernière édition, le Livre beige de la Fed a noté la mollesse de la reprise économique en cours depuis plus de trois ans et demi dans le pays.

Du côté des valeurs, dans l'énergie, le géant pétrolier ExxonMobil a cédé de 0,06 % à 89,56 dollars après avoir dévoilé un plan d'investissements massifs destiné à augmenter sa production et annoncé la cession d'une participation dans des blocs d'exploration en eau profonde qu'il détient dans le golfe du Mexique.

Après s'être vu infliger mercredi une lourde amende par la Commission européenne pour ne pas avoir respecté ses engagements en terme de concurrence, Microsoft a abandonné 0,92 % à 28,09 dollars.

Dans le même secteur, Dell a profité de rumeurs sur l'éventuelle entrée dans son capital de l'investisseur Carl Icahn qui pourrait rejoindre le camp des opposants à son projet de quitter la Bourse d'ici l'été. Le titre a rebondi de 1,78 % à 14,32 dollars, après une ouverture en baisse.

L'enseigne de grands magasins JCPenney continuait de plonger en Bourse, pénalisée par une baisse de la recommandation des analystes de Citigroup qui disent «douter que les nouvelles stratégies du groupe en termes de prix et de marketing se traduisent par de meilleures ventes». Son titre a abandonné 3,54 % à 14,43 dollars.

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,938 % contre 1,894 % mardi, et celui à 30 ans à 3,149 % contre 3,104 %.