Wall Street a atteint mardi un nouveau sommet en plus de cinq ans, soutenue par un regain d'activité dans les opérations de fusions-acquisitions et l'espoir que le Congrès parvienne à éviter des coupes budgétaires drastiques: le Dow Jones a gagné 0,39 % et le Nasdaq 0,68 %.

À Toronto, le TSX a terminé en hausse de 123,58 points ou 0,97% à 12 810,21 points.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 53,91 points à 14 035,67 points, un niveau plus vu depuis octobre 2007, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 21,56 points à 3213,59 points, son plus haut depuis novembre 2000.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est apprécié de 0,73 % ou 11,15 points à 1530,94 points, s'établissant lui aussi à un sommet depuis octobre 2007.

Le marché, en pleine forme depuis le début de l'année, «poursuit sa course ascendante grâce aux accords annoncés au cours des dernières séances», selon Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Associates.

Après le rachat la semaine dernière du groupe de ketchup Heinz pour 28 milliards de dollars par le milliardaire Warren Buffet et le fond 3G Capital, et de la part de General Electric dans NBCUniversal pour 18,1 milliards de dollars par le câblo-opérateur Comcast, le marché a très favorablement accueilli les rumeurs sur une possible fusion entre les distributeurs de fournitures de bureau OfficeMax (+20,93 % à 13,00 dollars) et Office Depot (+9,37 % à 5,02 dollars).

«Les entreprises américaines ont à leur disposition tellement de liquidités que les investisseurs s'attendent à de nouvelles annonces dans les semaines à venir», a noté M. Fitzpatrick.

«De retour d'un long week-end», lundi étant férié aux États-Unis, le marché a aussi profité «de bonnes nouvelles en provenance d'Allemagne», a remarqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

L'indice de confiance Zew des milieux financiers allemands a en effet dépassé les prévisions des analystes, se hissant en février à son meilleur niveau depuis avril 2010.

«Le fait que le président Barack Obama tente de faire pression sur le Congrès pour qu'il agisse» avant la mise en place automatique le 1er mars de restrictions budgétaires «a aussi joué sur l'état d'esprit des investisseurs», a par ailleurs relevé M. Cardillo.

«Ils espèrent que ces coupes, qui auraient un effet négatif sur l'économie américaine, pourront être évitées», a-t-il ajouté.

«Si le Congrès (laisse) ce couperet tomber, cela mettra en péril notre capacité militaire à intervenir et cela sapera les investissements créateurs d'emplois dans l'éducation, l'énergie et la recherche médicale», a notamment prévenu M. Obama.

Sur le front des valeurs, Google a attiré l'attention des investisseurs en dépassant pour la première fois la barre des 800 dollars (+1,76 % à 806,85 dollars). Selon des informations de presse, le groupe travaille sur un projet de lancement de magasins aux États-Unis s'inspirant du succès d'Apple.

Le géant de l'agrochimie Monsanto, qui joue gros dans un litige concernant la propriété intellectuelle de ses graines transgéniques sur lequel s'est penchée mardi la Cour Suprême américaine, a perdu 1,57 % à 101,89 dollars.

Le groupe informatique Dell, qui présentait ses résultats après la clôture, a lâché 0,07 % à 13,80 dollars.

Le fabricant d'appareils médicaux Medtronic a de son côté fait état de chiffres légèrement au-dessus des attentes du marché mais cela semblait insuffisant aux yeux des investisseurs (-2,80 % à 45,80 dollars).

Le distributeur d'appareils électroniques Best Buy a profité du relèvement de la recommandation d'analystes (+2,73 % à 17,33 dollars).

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 2,026 % contre 2,007 % vendredi soir et celui à 30 ans à 3,205 % contre 3,179 % en fin de semaine dernière.