Des titres de grandes capitalisations, qui sont parmi les leaders de leur secteur, qui ont un solide bilan financier et dont le cours boursier, bien qu'étant déjà dans une tendance à la hausse, demeure attrayant. Voilà ce que recherche Sylvain Ratelle, vice-président et stratège chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

«Investir dans des titres de grandes capitalisations réduit le risque», dit-il. D'abord, parce que ces entreprises ont un plus grand accès aux capitaux, ce qui permet de réduire leurs coûts. Mais aussi parce qu'elles sont généralement bien diversifiées, autant géographiquement que quant aux produits. Et, enfin, parce que ces titres sont faciles à négocier, permettant ainsi à l'investisseur d'apporter rapidement des modifications à son portefeuille lorsque le besoin se fait sentir.

M. Ratelle limite son univers d'investissement à 300 titres, soit les 100 plus grosses capitalisations pour chacun des marchés canadien, américain et international. Il répartit généralement ses investissements ainsi: 40% de titres canadiens et 60% de titres étrangers.

En plus de la qualité du bilan financier, et de la constance des revenus, la tendance du titre est un facteur important pour le stratège de la Laurentienne. «On veut acheter des titres qui ont commencé à monter, car il s'agit là de la confirmation par le marché que nous faisons un bon choix», dit-il.

Il nous suggère deux titres canadiens et deux titres américains qui respectent ses critères.

Groupe CGI [[|ticker sym='T.GIB.A'|]]

Cours: 24,29$

Haut et bas (52 semaines): 27,00$ - 19,13$

Bénéfice par action: 0,50$

Dividende: Aucun

C'est le leader canadien des services de technologie de l'information. La firme a poursuivi son expansion sur la scène internationale en réalisant l'été dernier l'acquisition de la britannique Logica au coût de 2,7 milliards de dollars. CGI compte maintenant sur 72 000 professionnels répartis dans plus de 40 pays, et ses revenus annuels surpassent la barre des 10 milliards. «CGI montre un bel historique de hausse régulière du bénéfice par action et de création de valeur pour ses actionnaires», dit Sylvain Ratelle. La qualité de son management et son évaluation boursière raisonnable suggèrent un potentiel de croissance intéressant pour les prochaines années, selon lui.

Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]]

Cours: 37,26$

Haut et bas (52 semaines): 44,00$ - 26,02$

Bénéfice par action: 2,22$

Dividende: 2,4%

Grâce à ses participations dans les secteurs du charbon, du cuivre et du zinc, Teck Resources est en bonne posture pour profiter de la reprise économique. «Elle bénéficie de l'augmentation rapide de ses liquidités disponibles et de la qualité de son bilan financier», dit Sylvain Ratelle. Les dirigeants de la firme entendent faire bénéficier les actionnaires de cette situation, à preuve une augmentation de 12,5% du dividende en novembre dernier. Depuis septembre, le cours de l'action démontre une nette tendance à la hausse.

Caterpillar [[|ticker sym='CAT'|]]

Cours: 98,60$

Haut et bas (52 semaines): 116,95$ - 78,25$

Bénéfice par action: 9,77$

Dividende: 2,1%

Caterpillar est le premier constructeur mondial de pelles et de grues et, à ce titre, elle profite immanquablement de chaque reprise économique. «CAT satisfait les critères de qualité à prix raisonnable», dit le stratège de la Laurentienne. Dans le contexte de reprise actuel, elle est bien placée pour générer une hausse de ses bénéfices et de son dividende, selon lui. Les derniers résultats ont été affectés négativement par une charge exceptionnelle de 580 millions liée à des fraudes impliquant sa nouvelle filiale chinoise. Mais sur le plan des activités, les ventes et les bénéfices ont atteint des niveaux records en 2012. «Nous recherchons les leaders, et CAT est justement le leader mondial du secteur de la machinerie», dit M. Ratelle.

Wells Fargo [[|ticker sym='WFC'|]]

Cours: 35,27$

Haut et bas (52 semaines): 36,60$ -$ 28,77$

Bénéfice par action: 3,37$

Dividende: 2,8%

Bien qu'étant une société diversifiée de services financiers, Wells Fargo est le leader du marché hypothécaire américain. «À ce titre, elle profitera plus que toute autre de la reprise du marché de l'habitation qui est déjà bien engagée aux États-Unis», dit Sylvain Ratelle. Le titre se négocie à un prix légèrement supérieur à 10 fois le bénéfice, ce qui en fait un titre de qualité à prix raisonnable et en bonne position pour augmenter ses bénéfices et son dividende, selon lui. Warren Buffett semble du même avis, car Wells Fargo constitue la deuxième plus importante position du portefeuille de Berkshire Hathaway.

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NOTRE SPÉCIALISTE



Sylvain Ratelle

vice-président et stratège chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne