Le groupe américain de services pétroliers Halliburton (HAL) a fait moins bien qu'attendu en 2012 avec un bénéfice net en deçà des attentes, mais il a enregistré une amélioration de sa rentabilité au dernier trimestre établissant même le meilleur chiffre d'affaires trimestriel de son histoire.

Sur l'année écoulée, le bénéfice net a diminué de près de 7% à 2,635 milliards de dollars, comparé à 2,83 milliards en 2011, selon un communiqué.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice 2012, mesure la plus scrutée par les marchés, ressort à 2,78$, soit moins que les 2,97$ attendus par les analystes.

Mais sur le dernier trimestre de l'année, le BPA est supérieur à la moyenne attendue par les marchés: 63 cents contre 61 cents.

Le bénéfice net au quatrième trimestre a, lui, en revanche fondu de 26% à 669 millions de dollars sur un an.

Le groupe a aussi enregistré sur ces trois derniers mois de l'année 2012 le meilleur chiffre d'affaires trimestriel de son histoire, dit-il, avec des revenus de 7,3 milliards de dollars (+3% sur un an).

C'est mieux que que les 7,06 milliards attendus.

Il a bénéficié d'une solide croissance de ses activités, explique-t-il, à l'international, notamment au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine, qui ont compensé le ralentissement en Amérique du nord.

Le chiffre d'affaires a par exemple crû de 14% en Amérique latine sur cette période.

En conséquence, les revenus annuels de Halliburton sont aussi supérieurs aux attentes, à 28,5 milliards de dollars en hausse de 15% sur un an, contre 28,27 milliards sur lesquels tablait le marché.

«Je suis très heureux de dire que notre entreprise a enregistré la meilleure croissance du chiffre d'affaires du secteur en 2012, conséquence logique d'une année record», a commenté Dave Lesar, pdg du groupe, cité dans le communiqué.

«En termes de revenus nous avons établi de nouveaux records cette année dans toutes nos régions et aussi dans nos branches d'activités. Et en termes de bénéfice opérationnel, nous avons réalisé de nouveaux records en Amérique latine et dans cinq de nos douze lignes de produits», a-t-il souligné.

Quant à la baisse de la rentabilité annuelle, Halliburton explique qu'il a pâti tout au long de l'année écoulée de la pression sur les prix liée à l'effondrement des prix du gaz de schiste en Amérique du nord et de la flambée du prix de la gomme de guar.

La gomme de guar, un épaississant souvent utilisé dans l'industrie alimentaire, est employé par l'industrie pétro-gazière dans la composition des liquides de fracturation hydraulique, la technologie utilisée pour libérer le gaz et pétrole de schiste.

Halliburton a aussi dû passer une charge exceptionnelle de 300 millions de dollars liée à l'incident du puits Macondo, à l'origine de l'explosion sur la plateforme de BP Deepwater Horizon le 20 avril 2010, responsable de la pire marée noire de l'histoire des États-Unis.

Pour l'année en cours, Halliburton ne donne pas de prévision.

Il dit simplement anticiper une légère reprise de l'activité aux États-Unis et qu'il va s'atteler à améliorer ses marges.

En octobre, Halliburton avait indiqué que la baisse attendue du coût de la gomme de guar en 2013 grâce à la livraison de nouveaux stocks et la hausse des volumes à l'international devrait lui permettre d'améliorer ses marges.

Aussi, tablait-il sur une marge entre 15 et 20% cette année.