Le Groupe Sportscene (T.SPS.A), qui exploite la chaîne de restaurants La Cage aux sports, a souffert du lock-out de la Ligue nationale de hockey, mais possède désormais une nouvelle carte dans son jeu pour mieux encaisser pareil coup à l'avenir: la diversification.

En août, l'entreprise a acquis une participation de 50% dans trois restaurants haut de gamme situés dans le Quartier Dix30 de Brossard, sur la Rive-Sud de Montréal: La Tomate blanche (cuisine italienne), L'Aurochs (steakhouse) et le Vestibule (tapas).

Sportscene veut ainsi réduire sa dépendance à l'égard de l'industrie du sport professionnel et tirer profit du savoir-faire des gestionnaires de ces restaurants pour améliorer le menu de La Cage aux sports, a expliqué jeudi le grand patron de l'entreprise, Jean Bédard, à l'issue de l'assemblée annuelle des actionnaires, tenue à Montréal.

À son premier trimestre, qui a pris fin le 25 novembre, Sportscene a subi de front l'impact du lock-out de la LNH: les ventes de ses restaurants ont reculé de 8,9% par rapport à la même période de l'an dernier pour se chiffrer à 25,5 millions $.

Grâce notamment à l'impact positif des trois restaurants dans lesquels Sportscene vient d'investir, l'entreprise a réussi à demeurer rentable.

Elle a enregistré des profits nets de 637 000 $ (15 cents par action), en baisse de 36% par rapport aux 989 000$ (24 cents par action) dégagés il y a un an.

Le mois dernier, Sportscene a également acquis, avec un partenaire non identifié, l'immeuble abritant son siège social, situé à Boucherville.

D'ici la fin de l'été, l'édifice accueillera un restaurant La Cage aux sports qui servira de «centre de développement» de l'entreprise pour les prochaines années.

Afin de mieux concurrencer les téléviseurs grand format et haute définition qu'on trouve dans de plus en plus de foyers québécois, le nouveau concept de Cage comprendra moins d'écrans au mètre carré, mais de taille beaucoup plus impressionnante.

En début d'après-midi, le cours de l'action de Sportscene demeurait inchangé à 8,10$ à la Bourse de croissance TSX.

Le titre fait l'objet d'un très faible volume de négociation, mais la direction de l'entreprise n'a pas l'intention pour autant de se retirer du parquet.