Wall Street a terminé en légère baisse jeudi, après avoir fluctué toute la séance au gré des informations en provenance de Washington concernant l'avancée des pourparlers sur le budget des États-Unis: le Dow Jones a lâché 0,15% et le Nasdaq 0,14%.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a perdu 18,28 points à 13 096,31 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 4,25 points à 2985,91 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 a reculé de 0,12% ou 1,74 point, à 1418,09 points.

La Bourse de Toronto a clôturé jeudi sans grand changement, les opérateurs ayant continué à évaluer les chances de réussite des négociations aux États-Unis pour éviter le soi-disant «précipice fiscal».

L'indice composé S&P/TSX a gagné jeudi 2,97 points pour terminer la séance avec 12 373,77 points, tandis que le dollar canadien s'est déprécié de 0,37 cent US à 100,51 cents US.

Après avoir démarré à l'équilibre, le marché s'est enfoncé dans le rouge pendant la majeure partie de la séance alors que les chances de parvenir rapidement à un accord semblaient s'amenuiser.

Mais les indices ont effacé une partie de leurs pertes en toute fin de journée, quand les investisseurs ont appris que les responsables républicains de la chambre des Représentants avaient convoqué l'assemblée dimanche soir, signe de possibles progrès dans les négociations.

«Le flot de nouvelles qui sort de Washington n'est pas vraiment de nature à instiller une réelle confiance au sein du marché», a remarqué David Levy, de Kenjol Capital Management.

A l'approche de la fin de l'année, «toute l'incertitude autour du mur budgétaire n'encourage pas les investisseurs à engager du capital» et «nombre d'entre eux préfèrent rester en retrait», a-t-il ajouté.

Si démocrates et républicains ne parviennent pas à trouver un terrain d'entente avant le 1er janvier, un ensemble de mesures de rigueur s'imposeront au pays, risquant de mettre à mal l'économie encore chancelante des États-Unis.

Pour l'instant le désaccord semble persister.

Le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, a affirmé que c'était désormais au Sénat, contrôlé par les alliés de M. Obama, de faire le premier pas.

Mais le chef de file des démocrates au Sénat, Harry Reid, n'était pas disposé à répondre aux injonctions de son homologue de la Chambre. Pour lui, «il semblerait bien» que le pays n'évitera pas le «mur budgétaire».

Les investisseurs digéraient par ailleurs une série d'indicateurs économiques mitigés.

L'annonce peu après l'ouverture de la séance d'une chute brutale du moral des ménages aux États-Unis en décembre a notamment fait reculer le marché.

Elle a occulté les publications d'une baisse surprise des nouvelles inscriptions au chômage aux États unis la semaine dernière et d'un regain de vigueur des ventes de maisons individuelles neuves dans le pays en novembre.

Le marché obligataire s'est inscrit à la hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a clôturé à 1,715% contre 1,758% mercredi et celui à 30 ans à 2,881% contre 2,933% la veille.